Droits TV : Labrune s’obstine et accuse Canal+
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La Ligue 1 est dos au mur dans le dossier des droits TV. Accusé, Vincent Labrune a affirmé que Canal+ n’avait jamais souhaité négocier.
Vincent Labrune visait le milliard d’euros, mais à moins de deux mois de la reprise de la Ligue 1, il en est bien loin. Le président de la LFP se retrouve dans une situation périlleuse, après un appel d’offres infructueux et des négociations de gré à gré qui n’ont pas abouti. Son espoir consiste à conclure un accord avec beIN Sports, qui souhaite s’associer avec Canal+. Mais le dossier s’annonce très compliqué.
Interrogé par Le Monde, Vincent Labrune a affirmé que la chaîne cryptée avait toujours refusé d’entamer des négociations : « Jusqu’à présent, ni M. Saada (président de Canal+, NDLR) ni M. Bolloré n’ont jamais voulu négocier ni même discuter avec nous. Ils ont dit ce qu’ils allaient faire et ils ont fait ce qu’ils avaient dit. Pour autant, il faudra bien finir par trouver un moyen de renouer le dialogue d’ici à la fin du mois : il serait irresponsable de prendre une décision sur nos droits audiovisuels sans avoir évalué les possibilités qui existent avec Canal+, s’il y en a… », a précisé le patron de la Ligue.
“Avec 2 millions d’abonnés, on est déjà à 400 millions d’euros”
Canal+ reproche à la Ligue d’avoir été snobée en 2020 au profit d’Amazon Prime Vidéo, qui proposait 70 millions d’euros de plus durant la crise post-covid. Mais s’il ne parvient pas à s’entendre avec la chaîne cryptée, Vincent Labrune entend créer une chaîne propre pour la Ligue 1 : « Avec 2 millions d’abonnés, ce qui est une projection très prudente, payant 20 euros par mois pendant dix mois, on est déjà à 400 millions d’euros… » VLB prévoit même d’atteindre le nombre de 3 millions d’abonnés fin 2025, pour des revenus moyens de 700 millions sur cinq ans. Des chiffres qui peuvent rendre sceptiques alors qu’Amazon n’est pas parvenu à les atteindre.
Pour rappel, l’accord avec CVC implique désormais que les clubs versent 20 % de leurs revenus (puis 13 %). La situation des clubs français paraît très compliquée.