Canal+ a annulé un rendez-vous avec la LFP au sujet des droits TV, suite aux mots prononcés par Vincent Labrune mardi. La tension entre les deux partis ne retombe décidément pas.
Mardi, Vincent Labrune a mis en cause Canal+ en l’accusant de ne pas vouloir négocier au sujet des droits TV de la Ligue 1. « Jusqu’à présent, ni M. Saada (président de Canal+, NDLR) ni M. Bolloré n’ont jamais voulu négocier ni même discuter avec nous. Ils ont dit ce qu’ils allaient faire et ils ont fait ce qu’ils avaient dit. Pour autant, il faudra bien finir par trouver un moyen de renouer le dialogue d’ici à la fin du mois : il serait irresponsable de prendre une décision sur nos droits audiovisuels sans avoir évalué les possibilités qui existent avec Canal+, s’il y en a… », a-t-il lancé au Monde, se dédouanant de la situation actuelle. Cela n’a pas plu à Maxime Saada.
Selon les informations recueillies par L’Equipe, un rendez-vous était justement programmé entre les deux hommes, ce mercredi. À la lecture des mots prononcés par le président de la LFP, l’homme fort de la chaîne cryptée a annulé l’entretien. Le quotidien précise que CVC avait échangé ces derniers jours avec Maxime Saada. Et de leur discussion était ressorti qu’il fallait organiser un rendez-vous avec VLB. Mais la déclaration de Vincent Labrune aurait « particulièrement irrité » Maxime Saada, qui l’aurait annulé.
Mardi après-midi, Vincent Labrune et Maxime Saada devaient enfin se rencontrer pour évoquer les droits télé de la Ligue 1. Les déclarations du premier dans la presse, quelques heures plus tôt, ont entraîné l'annulation du rendez-vous https://t.co/MR6CWlhmcM pic.twitter.com/mS3tElxFE1
— L'ÉQUIPE (@lequipe) June 19, 2024
Labrune pas au courant du rendez-vous ?
La chaîne cryptée n’a toujours pas digéré l’épisode de 2021, lors duquel la LFP a accordé les droits à Amazon, qui proposait 250 millions par saison pour 80 % des matchs, tandis que Canal+ devait honorer son contrat de 332 millions par an, pour seulement 2 rencontres. Canal a précisé à L’Equipe qu’il n’avait jamais pu s’aligner sur les offres transmises, étant donné qu’elle ne connaissait pas les montants formulés par Amazon. Et il n’aurait pas non plus apprécié l’épisode d’août 2023, lors duquel la LFP lui a refusé (ainsi qu’à DAZN) la possibilité d’une sous-licence pour co-diffuser 2 matchs de Ligue 1.
Du côté de la LFP, l’incompréhension demeurerait. VLB aurait parlé au Monde il y a une semaine, alors que le rendez-vous n’avait pas été fixé.
