Le nouveau co-diffuseur de la Ligue 1, DAZN, n'attire pas les foules. Le nombre d'abonnés est très bas, et laisse craindre un fiasco.

Le feuilleton des droits TV a été interminable, cet été. Finalement, la LFP de Vincent Labrune, réélu triomphalement à son poste en septembre, a réussi à soutirer environ 400 millions d'euros au “Netflix du sport” et à beIN Sports, qui ne diffuse qu'un match par journée, contre 8 sur 9 pour DAZN.

Si la plateforme britannique a des défenseurs, surtout parmi les présidents de la Ligue 1, dont Laurent Nicollin (Montpellier), le prix de l'abonnement – 39,99 euros – choque l'ensemble des suiveurs du ballon rond, et pousse une partie non négligeable des amateurs de la L1 vers des offres illégales. Et il sera difficile de les faire revenir à la légalité désormais.

DAZN, un avenir à la Mediapro ?

Ces dernières semaines, DAZN a proposé une réduction sur le prix de son abonnement, mais selon les informations du journaliste Abdellah Boulma, qui collabore à France Bleu, cela n'a pas fait exploser les souscriptions. Sur X, ce dernier a confié que la plateforme avait “un peu plus de 100 000 abonnés”. Un chiffre catastrophique, alors que le million était visé à la fin de la saison 2024-2025. Autant dire que DAZN n'y sera pas.

Un avenir à la Mediapro, qui comptait “plus de 400 000 abonnés” avant de lâcher la L1 selon Pierre Rondeau (RMC), est-il possible ? C'est toute la question. Abdellah Boulma confie que la plateforme ne devrait “pas tenir plus de deux ans” à ce rythme, et “sans un investissement conséquent”. Mais qui va venir en aide à DAZN ? BeIN Sports semble avoir été forcé à mettre au pot pour la L1, et Canal+ boude Vincent Labrune et la LFP. Précision importante : une clause de retrait sera activée en 2026 si la plateforme n'atteint pas son but – 1,5 million d'abonnés en 2026.

En attendant, la Ligue 1 apparaît en grand danger, et avec elle de nombreux clubs, petits ou moyens.