Le Paris FC peut-il vraiment concurrencer le PSG ?
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En passe d’être vendu au groupe LVMH et à Red Bull selon L’Équipe, le Paris FC, actuel leader de Ligue 2, pourrait dans les années à venir s’imposer comme l’une des locomotives du football français. Mais quel est le plan précis des repreneurs pour tenter d’y parvenir ? Peuvent-ils, à terme, faire de l'ombre au PSG ?
En négociation depuis le mois d’avril dernier pour racheter le PFC, Antoine et Frédéric Arnault sont parvenus à un accord avec Pierre Ferracci, actuel président et actionnaire majoritaire du club parisien. L’entrepreneur conservera dans un premier temps 30% du capital du club jusqu’en 2027, date à laquelle il se désengagera et laissera ainsi 55% à LVMH, qui deviendra donc majoritaire, et 15% à Red Bull. L’entreprise autrichienne de boisson énergisante qui s’est rapprochée de la famille Arnault grâce à la Formule 1 apportera de cette manière tout son savoir-faire sportif, alors qu’elle vient de nommer Jürgen Klopp à la tête de ses opérations football.
INFO L'ÉQUIPE. Leader de L2, le Paris FC est sur le point de changer d'actionnaire majoritaire et de basculer dans une autre dimension avec l'arrivée des propriétaires de LVMH et de Red Bullhttps://t.co/sVVitjXMuc pic.twitter.com/AYQ2DmMyDQ
— L'ÉQUIPE (@lequipe) October 9, 2024
Quel projet à court terme ?
Dans les prochaines semaines et prochains mois, le projet du Paris FC est clair : monter en Ligue 1. Avec les recrutements estivaux de Maxime Lopez et de Jean-Philippe Krasso ainsi que les prolongations récentes d’Ilan Kebbal (2028) et de l'entraîneur Stéphan Gili (2026), le PFC met tout en œuvre pour s’offrir un secteur sportif plus proche du niveau Ligue 1 que de celui de la Ligue 2. Premiers avec deux points d’avance sur Lorient, les Parisiens totalisent actuellement trois victoires d’affilée en Championnat. Toutefois, le rachat devrait renforcer encore un peu plus la pression sur le club, qui sera encore plus scruté et attendu qu’il ne l’est déjà aujourd’hui après son mercato ambitieux.
Pour assumer ses nouvelles espérances, le président Ferracci souhaiterait déménager du Stade Charléty vers le stade Jean Bouin, actuelle résidence du Stade Français. Le premier cité étant trop peu identifié à un stade de football, la faute à une architecture spéciale, une piste d’athlétisme encombrante et une pelouse trop souvent négligée. Un choix que les nouveaux actionnaires du PFC devront toutefois valider et suivre de près, d’autant qu’il reste à trouver un accord avec les rugbymans en plus de changer la pelouse aujourd’hui synthétique. Surtout, déménager à Jean Bouin offrirait au Paris FC un voisin de marque, le PSG. À noter que, si le Paris Saint-Germain est amené à quitter le Parc des Princes dans les prochaines années, le PFC pourrait récupérer l'exploitation du stade et y établir ses bases.

Crédits photo : Icon Sport
Quelle cohabitation avec le Paris Saint-Germain ?
Malgré la stratégie du PFC de rendre ses billets gratuits pour attirer plus de monde au stade afin d’augmenter son nombre de supporters et de faire grimper ses revenus commerciaux, jamais le Paris FC n’a concurrencé le Paris Saint-Germain sportivement ou médiatiquement. Et s’il y a fort à parier que jamais le PSG ne sera dépassé par son voisin tant le club est aujourd’hui implémenté dans le football mondial, la révolution du PFC pourrait lui apporter un concurrent géographique pour la première fois de son histoire. Une arrivée qui, paradoxalement, réjouirait Nasser Al-Khelaifi, « enthousiaste » à l’idée de voir le Paris FC grandir. Ses proches, selon RMC Sport : « C’est une super nouvelle. C’est fantastique pour Paris, fantastique pour le foot français. Cela va apporter de l’émulation et une nouvelle concurrence saine au plus haut niveau du foot dans la capitale. »
Conscients de l’avance historique, commerciale et médiatique du PSG sur le PFC, les dirigeants de la locomotive du football français y voient finalement une aubaine, renforçant ainsi l’attractivité du club en plus de promouvoir encore un peu plus la région parisienne.

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L’objectif final
Enfin, alors que des renforts au-delà des standards de la Ligue 2 sont encore attendus dans les prochains mois, quel est l’objectif final de ce rachat ? Prochainement, le Paris FC se verra doté de 200 millions d'euros d'investissement pour tenter de gravir les premiers échelons. Un total qui tranche avec les 30 millions de budget actuel, et qui a pour but de s’installer durablement en Ligue 1 tout en essayant d’accrocher régulièrement la Ligue des champions. S’il ne suffit pas de parler de chiffres pour afficher ses ambitions, le PFC pourra surtout s’appuyer sur le savoir-faire de Red Bull, excellent pour dénicher et former des jeunes joueurs, dans une des régions les plus denses du globe niveau football.
D’autant que le club de la capitale pourra compter sur Jürgen Klopp pour dessiner « les contours d’une vision stratégique durable ». Alors qu’il prendra le poste de Global Head of Football du groupe autrichien au 1er janvier 2025, l’Allemand dirigera les opérations sportives du PFC dans ses grandes lignes, ce qui pourrait renforcer encore un peu plus le projet ambitieux du club et accélérer son ascension sportive.
Jurgen Klopp will assume the role of Global Head of Soccer at Red Bull starting January 1, 2025 👔 pic.twitter.com/a0czJBd1Xb
— Sky Sports Premier League (@SkySportsPL) October 9, 2024
Si certains mois sont encore nécessaires pour en savoir plus sur le projet et quelques années pour en voir les premiers effets, le projet du Paris FC semble clair, ambitieux et solide. Un investisseur français très important, un projet établi, un savoir-faire certain… Ne reste qu’à suivre l'évolution de « l’autre club de la capitale », qui pourrait bientôt se faire un nom à part entière.