Lié avec le PSG depuis l’été 2023, et ce jusqu’en juin 2025, Luis Enrique serait proche de prolonger son contrat. Visiblement, la direction parisienne fait confiance au coach espagnol, mais cela pourrait fragiliser encore un peu plus le cas de certains joueurs dont les performances déçoivent à Paris. Randal Kolo Muani en fait partie.
A ce jour, aucun signal ne permettait d’envisager un changement d’entraîneur au Paris Saint-Germain. Malgré des méthodes radicales, des choix tranchés au moment de former son onze de départ, et un échec subi après l’élimination contre Dortmund en demi-finale de la Ligue des Champions la saison passée, Luis Enrique était en pourparlers avec sa direction depuis plusieurs semaines déjà.
Selon les informations du journaliste Abdellah Boulma, la prolongation de l’entraîneur catalan était déjà en bonne voie depuis la fin du mois de septembre. Désormais, les deux parties se seraient mises d’accord pour ajouter deux années supplémentaires à son contrat.
Luis Enrique a trouvé un terrain d’entente avec le PSG pour étendre son contrat de deux saisons supplémentaires. https://t.co/YSZC7fa7D0
— Abdellah Boulma (@AbdellahBoulma) October 17, 2024
A l’image de Nuno Mendes, plus performant avec le Portugal qu’avec le PSG, ils sont plusieurs à se retrouver dans ce cas au sein du vestiaire parisien. Fabian Ruiz dans l’entrejeu, ou Randal Kolo Muani, titulaire avec l’équipe de France, en sont les symboles.
Le jeu de Luis Enrique ne correspond pas à Kolo-Muani
En 2024, Randal Kolo Muani a confirmé avec l’équipe de France. Auteur de six buts en sélection, l’ancien Nantais reste sur un doublé contre la Belgique lors du dernier rassemblement. Unique buteur français contre l’Espagne en demi-finale de l’Euro, le numéro 12 de Didier Deschamps marque régulièrement de la tête, et ne manque pas d’occasions lorsqu’il est aligné à la pointe de l’attaque.
Dénotant avec son rendement au PSG, cet écart de performances s’explique avant tout par la nature du jeu de ses deux équipes. Luis Enrique, adepte d’un jeu de possession, met un point d’honneur au fait de maîtriser le ballon dans le camp de l’adversaire. Pour réussir une telle mise en place, la technique, et la capacité à jouer dans de petits espaces sont les deux qualités les plus recherchées chez les offensifs. L’attaquant doit alors faire dos au jeu, ou bien participer aux actions depuis leur création en redescendant d’un cran pour proposer plus de solutions, ou en portant le ballon loin du but.
La transition rapide comme solution
Avec la France, le jeu est constitué de phases de transitions, lui permettant de faire parler sa vitesse, son explosivité, et de profiter de son bon placement pour prendre par surprise les défenses adverses, notamment de la tête. Contre les Belges cette semaine, Kolo Muani n’a touché que 17 ballons pour 9 passes tentées dont 7 réussies. Son profil n’est clairement pas celui d’un joueur participant activement à la construction. La conséquence est claire, l’intéressé a fait trembler les filets autant de fois en club qu’en sélection depuis le mois de janvier.
Alors que son contrat avec le PSG expire en juin 2028, il se pourrait que l’avant-centre de 25 ans ne connaisse aucun autre coach dans la capitale française, et poursuive cette disette problématique. Bien qu’une rumeur de départ du PSG ait été totalement démentie, Luis Enrique devra trouver une solution pour l’inclure dans son système à défaut d’envisager un départ.
A l’image de Fabian Ruiz, lui aussi régulièrement décisif avec l’Espagne, plus terne sous le maillot parisien sur les épaules, le Paris Saint-Germain semble vouloir opter pour la continuité en dépit de certains profils individuels. Ces joueurs devront s’adapter, à moins que le club ne s’atèle à offrir à Luis Enrique de nouvelles options dans le futur.