Le PSG a-t-il régressé en Ligue des champions ?
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Dominateur en Ligue 1 mais poussif en Ligue des champions, le Paris Saint-Germain, 17e de la phase de ligue après 3 journées, peine à convaincre sur la scène continentale cette saison. Jusqu’à parler de régression ?
« Le PSG de Zlatan, le PSG de Mbappé et Neymar… ce match-là, il y a 2-0 à la mi-temps et 5-0 à la fin. » Après le match nul concédé face au PSV (1-1), les critiques ont plu sur les joueurs de Luis Enrique et le journaliste Bertrand Latour n’a pas mâché ses mots au micro de Canal+. Un constat est alors sorti du bois : celui que ce PSG est en pleine régression en Ligue des champions. Mais est-ce réellement vérifiable ?
Bertrand Latour :
« 𝗧𝗿𝗲̀𝘀 𝗯𝗶𝗲𝗻 𝗹𝗮 𝗽𝗿𝗼𝗹𝗼𝗻𝗴𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗺𝗮𝗶𝘀 𝗟𝘂𝗶𝘀 𝗘𝗻𝗿𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗼𝗻 𝗽𝗲𝘂𝘁 𝗹𝗲 𝗺𝗲𝘁𝘁𝗿𝗲 𝗲𝗻 𝗖𝗗𝗜 𝗮𝘂 𝗣𝗮𝗿𝗶𝘀 𝗦𝗮𝗶𝗻𝘁-𝗚𝗲𝗿𝗺𝗮𝗶𝗻 ? 🗣️
Le PSG de Zlatan, le PSG de Mbappé et Neymar… ce match là y’a 2-0 mi-temps et 5 à… pic.twitter.com/G2DyAPYo6y
— Actu Foot (@ActuFoot_) October 22, 2024
Un effectif moins talentueux
Zlatan Ibrahimovic, Thiago Silva, Angel Di Maria, Marco Verratti, Neymar, Kylian Mbappé… Depuis l’arrivée de QSI en 2011, le Paris Saint-Germain a toujours disposé d’au moins un joueur différent dans son effectif. Le type d’individualité qui, grâce à son talent et à sa personnalité, sort du lot pour apparaître dans les rencontres importantes. Bien sûr, tous ont plus ou moins apporté satisfaction durant leurs passages à Paris, mais force est de constater que ce type de profil n’existe plus aujourd’hui. Bradley Barcola n’est qu’aux prémices de sa carrière, Joao Neves vient d’arriver, Nuno Mendes ne profite pas de la liberté dont il dispose au Portugal et Vitinha semble esseulé en plus d’être moins performant que la saison passée.
Si l’absence d’une figure importante a été souhaitée par le club pour faire place à un collectif plus fort, le revers de la médaille se paye aussi aujourd’hui, alors qu’aucun joueur de qualité supérieure ne semble pointer le bout de son nez à Paris, ce qui peut participer à freiner la progression du club sur la scène continentale, lorsque la pression augmente d’un cran. Un constat partagé par le capitaine Marquinhos ce mardi après la rencontre face au PSV : « L’année dernière, on avait un grand numéro 9 (Kylian Mbappé). Aujourd’hui, il a manqué plus de tranquillité devant le but. »

Crédits photo : Icon Sport
Une vraie régression statistique ?
En termes de résultat, le PSG a-t-il vraiment régressé ces dernières saisons ? Si l’on sépare l’ère QSI en deux, de 2012 à 2019 et de 2020 à aujourd’hui, une tendance semble s’installer. Avant, Paris paraissait plus régulier et a atteint quatre fois les quarts de finale en 7 saisons. Ces dernières années, les résultats sont plus fluctuants et oscillent entre huitième de finale et demi-finale le plus souvent, avec la finale de 2020 comme sommet.
Toutefois, en phase de poules, bien que Paris ait souvent été efficace à ce stade de la compétition, les déceptions ont toujours existées. 2-2 face à Ludogorets en 2016 au Parc des Princes, même score dans un match clé face à Naples en 2018, plusieurs contre-performances face au RB Leipzig, 1-1 face à Benfica en 2022… Des résultats qui, bien que frustrants, peuvent toutefois s’expliquer par la simple raison qu’il est impossible de remporter tous les matches. Néanmoins, s’il est difficile de parler de réelle régression après trois rencontres d’une nouvelle formule, le plafond individuel de ce PSG semble plus bas qu'auparavant, ce qui peut interroger quant aux potentiels axes d’amélioration de l’équipe, qui semblent bien moins nombreux que lors des précédentes désillusions.

Crédits photo : Icon Sport
S’il est encore trop tôt pour affirmer que ce Paris Saint-Germain a réellement changé de dimension et est devenu un club de seconde zone en Europe à l’image de Dortmund, Naples ou de l’Atletico Madrid, la réalité laisse le club dans une situation délicate en C1. Pour tenter de redresser la barre, Paris devra convaincre face à l’Atletico, le Bayern Munich, Salzburg, Manchester City et Stuttgart. Sacré programme.