L'Olympique de Marseille a des jeunes de bon niveau au sein de son effectif, mais ces derniers ne jouent jamais ou presque. Et ne partent non plus en prêt dans un club à l'échelon inférieur, alors que des possibilités existent.

Le club phocéen a soulevé la coupe Gambardella, la saison passée, ce qui a fait dire à Mehdi Benatia que l'OM avait “une génération dorée”. Si c'est vrai, ce n'est pas évident depuis le début de la saison : le jeune Enzo Sternal (17 ans) a disputé 22 minutes avec Marseille depuis le début de la saison, et Keyliane Abdallah (18 ans) 20 minutes de moins – 2 min contre Brest.

Ce qui fait soupirer l'agent de l'un des jeunes prometteurs de l'OM – Darryl Bakola, Gaël Lafont ou Enzo Sternal -, interrogé dans La Provence : “Il n'y a aucune stratégie de mise en valeur des jeunes”. Or, envoyer en prêt certaines promesses du centre de formation pourrait être une bonne idée, encore faut-il trouver le club adéquat.

L'OM avec Martigues et Aubagne ?

En mai 2024, Frank McCourt avait confié réfléchir “à toutes les possibilités” pour développer les jeunes du club, dont celle menant à “un club satellite” dans une division inférieure. Or, depuis, cela n'a pas trop bougé en ce sens, alors que le FC Martigues (L2) et Aubagne (National) sont très motivés par cette idée.

Pierre Wantiez, le président de Martigues, confie à La Provence avoir discuté “autour de trois ou quatre joueurs” durant l'été, sans que cela se concrétise. Pourtant, le directeur sportif, Djamal Mohamed, veut aider Marseille : “On doit servir de tremplins pour les jeunes de l'OM. Et vice-versa, si des joueurs chez nous ont le niveau Ligue 1, ce serait mieux qu'ils signent à l'OM plutôt qu'à Montpellier ou à Nantes.”

L'OM observe avant de bouger

Selon La Provence, à Martigues et à Aubagne, on rêve de devenir un satellite du 2ᵉ de la Ligue 1, qui affronte l'AJ Auxerre ce vendredi soir (20h45). Mais, selon une source à Aubagne, “l'OM ne voulait pas trop s'engager trop vite” donc “ils prennent le temps d'analyser notre manière de travailler” avant, éventuellement, “de se jeter dans un projet”.

En attendant que cela se concrétise, ce qui n'est pas sûr, Enzo Sternal, Gaël Laffont, Keyliane Abdallah et les autres rongent leur frein, en s'entraînant avec les pros sans jamais jouer au plus haut niveau. Pas idéal pour s'affirmer en tant que joueur professionnel.