Auteur d’une première moitié de saison ratée qui a coûté sa place à Julien Stéphan, le Stade Rennais tente de rectifier le tir sur le marché des transferts. Mais en interne, la situation demeurerait assez inquiétante malgré l’arrivée de Jorge Sampaoli.

Douzième de Ligue 1 après une nouvelle défaite sur la pelouse de l’OGC Nice ce week-end lors de la 16ème journée (3-2), le Stade Rennais occupe un triste 13ème rang, à dix longueurs déjà de la dernière place européenne occupée justement par les Aiglons. Pour l’instant, les Bretons regardent même plutôt derrière dans la mesure où Nantes, 16ème, n’est qu’à deux petits points.

Pour l’instant, l’arrivée de Jorge Sampaoli ne métamorphose pas vraiment l’équipe, puisque, sous ses ordres, Rennes présente un bilan de 2 victoires et 3 défaites en championnat. Offensivement, les coéquipiers d’Amine Gouiri sont toujours à la peine.

“On a manqué un peu d’inventivité, de créativité, quand Nice a commencé à reculer. Mais ce que je regrette, encore une fois, ce sont ces erreurs qui nous ont rendus fébriles“, expliquait le coach argentin après la défaite à l’Allianz Arena.

Le Stade Rennais compte désormais sur le mercato pour apporter du sang neuf (et surtout de la qualité) à l’équipe.

Un vestiaire divisé ?

Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce début de mercato ne s’est pas déroulé comme prévu. Alors que tout semblait réglé pour la venue de Brice Samba au Roazhon Park, le RC Lens a annulé le transfert de Samba à Rennes en raison de “la politique de communication” du club breton.

Un choix qui avait tout l’air d’une vengeance à l’égard d’Arnaud Pouille, nouveau président rennais qui a quitté les Sang et Or cet été. Sauf que cette petite guerre d’égo n’est pas sans conséquence, à l'image de la descente aux enfers de Steve Mandanda. Comme on a pu le voir, l'ex-capitaine de l'OM, sans aucun doute perturbé par les rumeurs, a commis une grosse erreur sur le second but niçois.

Globalement, l’ambiance ne serait pas au beau fixe entre certains au sein du vestiaire. En effet, selon les informations recueillies par le journaliste Mohamed Toubache-Ter, il existe des “clans” au sein du groupe et les plus expérimentés en pâtiraient. “C’est une année où les historiques prennent le moins de plaisir depuis très longtemps“, écrit ce dernier sur son compte X.

Frederic Massara déjà en danger ?

Ajouté à ça, la politique sportive du club, menée depuis l’été dernier par Frederic Massara, serait loin de faire l’unanimité en interne. Les recrues, notamment étrangères, choisies par le dirigeant italien seraient “décriées” à l’intérieur du club. Leo Ostigard serait, par exemple, particulièrement pointé du doigt en raison de son apport et de son salaire. “On leur reprocherait un manque d’intelligence” révèle Mohamed Toubache-Ter.

Au point que le journaliste s’interroge sur la situation de Massara. Notre confrère émet des doutes sur le fait que l’ancien du Milan AC soit encore en poste lors de la prochaine intersaison. Le mois de janvier sera donc décisif pour la fin de saison du Stade Rennais, mais également pour l’avenir de Frederic Massara.

Le club demeure dans une situation délicate, bien que le spectre d’une éventuelle relégation soit encore loin. Pour autant, si les mauvais résultats persistent et que les Bretons ne parviennent pas à décoller, l’implosion arrivera tôt ou tard et François Pinault, le richissime propriétaire, pourrait décider d'effectuer un grand ménage.