Battu contre le cours du jeu au match aller (0-1), le Paris Saint-Germain est parvenu à renverser la vapeur lors du match retour à Anfield pour éliminer Liverpool sur sa pelouse aux tirs au but (0-1, 1-4 t.a.b). De quoi rêver grand, comme le martèle le slogan du club francilien depuis plusieurs années.
Après sa large victoire en barrage face au Stade Brestois, certains craignaient que le parcours du PSG prenne une nouvelle fois fin dès les huitièmes de finale face à Liverpool, qui domine la Premier League de la tête et des épaules tout en étant considéré comme la meilleure équipe d'Europe. Mais les hommes de Luis Enrique, invaincus sur le plan national, n'ont pas tremblé et ont décroché une qualification méritée au terme de la double confrontation.
Après avoir montré des signes de fragilité mentale lors des dernières campagnes européennes, le club francilien a su se remobiliser après la défaite cruelle au Parc des Princes et dompter l'ambiance d'Anfield. Symbole de ses progrès, Gigio Donnarumma, dont l'avenir a été totalement rebattu, très souvent pointé du doigt en Ligue des Champions et qui a repoussé deux tentatives des Reds au cours de la séance de tirs au but.
Des jeunes qui ne manquent pas de caractère
Des progrès constatés par un Luis Enrique très satisfait après la rencontre.
“Je ne sais pas quoi dire. Je suis très content parce que nous avons montré que nous formons une vraie équipe, a déclaré le coach asturien. Ce sont des choses qui prennent beaucoup de temps. Ce n’est que le début. Notre mentalité est d’être constamment meilleurs. Ça a été un match très difficile, face à une très bonne équipe, qui pressait beaucoup. C’était difficile de conserver le ballon. Mais notre mentalité, notre personnalité, et surtout celle de Gigio Donnarumma, a fait que nous avons pu gagner le match 1-0 et passer.“
Une performance d'autant plus impressionnante que le PSG dispose du plus jeune effectif de tous les clubs qui étaient présents au stade des huitièmes de finale avec une moyenne d'âge de 24 ans. Une donnée qui laisse entrevoir un avenir particulièrement ensoleillé pour le champion de France en titre. Que ce soit Nuno Mendes (22 ans), William Pacho (23 ans), Joao Neves (20 ans) ou encore Bradley Barcola (22 ans), tous ont répondu présents dans ce qui est, pour l'instant, le plus gros rendez-vous de la saison. Sans oublier Désiré Doué (19 ans), qui a eu le cran de frapper le quatrième tir au but qui a offert la qualification à son équipe.
“Cela montre la valeur de l'équipe. On a fait un grand match, on a mérité cette qualification sur les deux confrontations, il n'y a pas photo, a jugé Marquinhos en zone mixte. C'est une journée spéciale pour nous, s'imposer ici avec une équipe très jeune, l'une des plus jeunes de cette Champions League. On n'a pas de limite, mais il faut toujours s'améliorer, ne pas s'arrêter là.“
La validation de la stratégie mercato
Depuis plusieurs mercatos, les dirigeants franciliens ont décidé d'abandonner le recrutement de stars confirmées (Neymar, Lionel Messi), pour se tourner vers les jeunes joueurs à potentiel, comme en témoigne l'arrivée des joueurs cités précédemment. “On a une équipe avec des jeunes joueurs, on veut construire quelque chose“, expliquait encore le président Nasser Al-Khelaïfi au sortir de la qualification mercredi soir.
Outre la confirmation des bons choix de la direction ces dernières années, de telles performances vont sans aucun doute contribuer au fait que l'équipe va prendre de la valeur. Dans une volonté de construction et de stratégie à long terme, comme l'évoque justement NAK, ces grandes victoires sont un boost considérable pour la cotes des joueurs.
C'est souvent dans les grands matchs que l'on voit les grands joueurs. Et, lors de cette double confrontation, on a pu voir que des grands joueurs, Paris en compte un bon petit paquet dans son effectif. De quoi replacer immédiatement le PSG parmi les favoris de la Ligue des Champions.