Si le Stade Rennais a validé son maintien en Ligue 1, l'heure n'est pas à la rigolade dans les rangs bretons. Habib Beye était notamment très remonté samedi après la défaite à Toulouse.

Il y a des saisons à oublier dans la vie d'un club. Ce sera peut-être celle-là pour le Stade Rennais. Si le club breton a assuré le minimum syndical avec le maintien en Ligue 1, les supporters n'auront pas vraiment vibré avec des places européennes rapidement inatteignables. Ainsi, Rennes semble finir cette saison en roue libre.

Une “équipe morte” au Stade Rennais ?

Défait par Lyon (1-4) la semaine passée et samedi par Toulouse (2-1), qui était pourtant en très mauvaise forme, le Stade Rennais donne l'impression d'être déjà en vacances. Une situation qui a le don d'agacer Habib Beye. L'entraîneur rennais n'a pas mâché ses mots après ce nouveau revers.

“J'ai dit aux joueurs (à la mi-temps, ndlr) que j'avais eu une équipe morte, cliniquement morte. C'est un mot fort, mais c'est ça que j'ai eu. Avec aucune intensité, aucune intention, aucune envie d'avancer. Et jusqu'à maintenant, depuis que je suis arrivé, j'ai toujours été très protecteur avec mes joueurs. Et si je dis ça aujourd'hui, c'est parce que ces attitudes-là, je les ai vues contre Lyon et je les vois encore ce (samedi) soir. Si on veut finir le Championnat en roue libre, alors on doit continuer avec cet état d'esprit“, a lancé le technicien sénégalais.

Habib Beye prolongé d'un an

Une sortie forte avec laquelle il espère avoir un petit électrochoc pour que son équipe finisse bien ses deux derniers matchs contre Nice (le 10 mai) et à Marseille (le 17 mai), deux candidats à la Ligue des champions. Mais le plus important pour l'avenir de Rennes reste de préparer la saison prochaine. Habib Beye devrait toujours être à la tête de l'actuel 11e de Ligue 1 puisque son contrat a été automatiquement prolongé jusqu'en juin 2026 avec le maintien acquis.

Il reste, en revanche, à savoir avec quel effectif. Habib Beye est très déçu par la fin de saison de ses joueurs et par les attitudes de certains. « Je vais être clair, j'aimerais que mes joueurs aient le même investissement que le staff au quotidien, et qu'ils aient la même peur qu'ils avaient lorsque l'on est arrivés. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas », a-t-il lancé.

Mousa al-Tamari, Rennes
Mousa al-Tamari célèbre son but avec Rennes sur la pelouse du Havre avec Arnaud Kalimuendo. Crédit photo : Icon Sport

Des joueurs pointés du doigt

Des coupables identifiés ? Dans son édition du jour, le quotidien l'Equipe indique que l'entraîneur rennais a déjà piqué “certaines individualités, comme Brice Samba, Arnaud Kalimuendo ou Mousa Al-Tamari depuis son arrivée”. Difficile de savoir s'ils sont menacés par cette sortie et cette fin de saison, mais “certains joueurs, cadres inclus, ont relâché la pression” et Habib Beye ne l'apprécie pas, le quotidien évoquant certains joueurs possiblement “sur la sellette“, sans toutefois donner de noms. De quoi imaginer beaucoup de mouvements cet été ? Possible. Reste qu'avant le déplacement à Toulouse, l'ancien consultant pour Canal + avait annoncé un mercato estival calme.

“Non, il ne le sera pas (XXL, ndlr). La situation n’a pas changé par rapport à il y a trois mois. (…) Le chantier sera ce qu’il sera, mais on doit ajuster des choses pour être beaucoup plus constants. Et repartir avec une préparation, un vécu commun. (…) On en discute. Vous savez très bien le contexte. Il y a des joueurs en prêt qui reviendront, donc il va y avoir un nombre de joueurs important. Il va falloir faire des choix sur l’avenir de certains joueurs. Il y a des joueurs qui définiront leur avenir de manière différente que le Stade Rennais. (…) On a le temps, les éléments sont déjà avancés pour travailler la saison prochaine”, avait-il expliqué.

Il est donc difficile de se projeter aujourd'hui sur le mercato rennais. Habib Beye attend notamment de faire un point avec la présidence, mais aussi avec Loic Désiré, le futur directeur sportif du club, indique l'Equipe.