Attaqué pour son comportement vis-à-vis de collègues de travail de sexe féminin, Pierre Ménès a estimé qu’il méritait ce qu’il lui arrivait. Il regrette en revanche que son interview n’ait pas été diffusée dans le reportage de Marie Portolano. L’Equipe rappelle que d’autres personnes se sont plaintes de son attitude.
Le journaliste du Canal Football Club subi de nombreuses attaques, depuis dimanche. Il est visé dans le cadre du documentaire « Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste ! » réalisé par Marie Portolano, pour Canal+. Son interview y a en effet été censurée, alors qu’il y expliquait les gestes qu’il avait commis en 2011 (il avait embrassé Isabelle Moreau sur la bouche par surprise) et en 2016 (il avait relevé soulevé la jupe de Marie Portolano devant le public, hors antenne, et reçu une gifle). Il s’est longuement expliqué, lundi soir, sur le plateau de TPMP, sur la chaîne C8. Il estime qu’il n’a « pas volé ces critiques » et considère qu’avoir dit qu’il le referait (soulever la jupe) « était une connerie ».
“J’ai beaucoup changé, on ne m’y reprendra plus jamais”
Il a ensuite assuré qu’on ne l’y reprendrait plus : « J’ai de profonds regrets, le monde a changé et je comprends que cela fasse polémique. Je chambre, pour moi un homme et une femme, c’est pareil. Mais ce que je pouvais me permettre avant n’est plus possible aujourd’hui. Je ne peux pas m’expliquer comme j’ai pu faire cela, je le vis mal. Je mérite qu’on m’attaque, les images sont choquantes. J’ai beaucoup changé, on ne m’y reprendra plus jamais. »
Dans son édition du jour, le journal L’Équipe rappelle que plusieurs personnes s’étaient déjà plaintes de son comportement, par le passé. Et certaines avaient estimé qu’il bénéficiait d’une protection. Le quotidien se souvient notamment que le ton est un jour monté « très haut » avec Habib Beye, en raison de son attitude avec les femmes. Le consultant avait alors interpellé les autres journalistes présents pour leur reprocher leur silence face à de telles attitudes. En octobre 2020, une plainte déposée pour harcèlement moral et injures sexistes contre Pierre Ménès a été classée sans suite pour « infraction insuffisamment caractérisée », en attendant une possible saisine du doyen des juges d’instruction de Nanterre par le plaignant.
Canal+ a quant à lui réagi aux fortes polémiques en indiquant qu’il n’y avait pas eu de censure de l’interview de Pierre Ménès et plutôt évoqué un problème au tour du Pitch du documentaire de Marie Portolano.