Les champions du monde 1998 étaient vraiment dépités après la déroute contre le Mexique (défaite 0-2). Ils n’ont pas vu une bonne équipe de France depuis plusieurs années et finalement ce résultat n’est pas une énorme surprise.
Aimé Jacquet : “La vérité est tombée. Le terrain a donné son verdict. Les Mexicains ont manoeuvré avec beaucoup d’intelligence. Les Français ont été incapables de faire preuve de rythme, de réaction, d’orgueil de jeu. C’est une grosse déception. Je pensais qu’on allait avoir une équipe agressive, percutante, tentant tout, mais elle a été incapable de réaliser un match de ce niveau-là et j’en suis très déçu. Je suis très touché.”
Fabien Barthez : “Je ressens beaucoup de déception. Le Mexique a mieux joué, les mexicains ont été meilleurs que nous dans tous les duels, que ce soit en défense ou au niveau de l’envie. C’est un résultat logique.”
Bixente Lizarazu : “On ne doit pas jouer de façon égoïste, on doit montrer qu’on a la gnak. Cette défaite est un résultat d’une logique implacable ! J’ai trouvé que cette équipe de France et son capitaine Patrice Evra avaient surjoué le côté tout va bien, on a confiance, tout se passe bien dans le groupe. Toutes ces déclarations cachaient que ça n’allait pas.”
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“Mathématiquement c’est encore jouable mais je n’y crois plus. Le Mexique et l’Uruguay vont se battre pour ne pas jouer l’Argentine. Et nous, encore faut-il qu’on puisse battre l’Afrique du Sud. L’équipe de France est à la rue et a la tête dans le seau.”
Patrick Vieira : “J’espérais mieux. Je pensais sincèrement que l’équipe allait faire un bon match et gagner. Je ne sais pas ce qui explique cet échec. Vu de l’extérieur, c’est difficile à dire. C’est bizarre, ce soir, j’avais l’impression qu’ils manquaient d’envie.”
“Ils sont peut-être arrivés à un point où ils ne savent plus ce qu’ils doivent faire. Dans un match, il faut marquer des buts. La réussite de l’équipe de France a été très moyenne. Ils ne sont pas créés d’occasion nette. C’est frustant, quand on voit la qualité des joueurs, de ne pas arriver à marquer.”
Emmanuel Petit : “Les Bleus nous avaient pourtant envoyé des signaux, non seulement pendant les éliminatoires, mais aussi lors du barrage contre l’Irlande.”
“Au retour, on s’est aperçu que contre l’Irlande chez nous, on a été ballottés dans tous les sens, on a été à deux doigts de se faire taper chez nous, parce qu’on n’a pas respecté des principes de solidité défensive, de base.”
“On a cru que par le simple fait d’arriver sur le terrain, on avait gagné 50% de la partie. Il faut se rendre à l’évidence : on n’est pas l’équipe que tout le monde veut bien dire. Il faut revenir à la réalité.”
Robert Pirès : “L’équipe de France est à l’image du sélectionneur. Il n’est pas bon, on n’est pas bons. On ne peut pas être potes avec tout le monde mais quand on est sur le terrain on doit faire bloc.”