Dans une autobiographie à paraître très prochainement, l’avant-centre du Milan AC Zlatan Ibrahimovic vide son sac, notamment après son passage mouvementé au FC Barcelone. Et comme à son habitude, “Ibracadabra” ne fait pas dans la dentelle, surtout lorsqu’il s’agit d’évoquer ses relations avec Josep Guardiola…
“Tu n’as pas de couilles, tu te chies dessus devant Mourinho, va te faire enculer!” Il faut croire que Zlatan Ibrahimovic, après un petit coup de mou, a retrouver de sa vigueur légendaire ! L’attaquant à l’égo surdimensionné, jamais à court lorsqu’il s’agit de provoquer, a enfoncé les portes de la bienséance dans son autobiographie, très modestement intitulée Je suis Zlatan Ibrahimovic. Fort d’une vie riche en rebondissements, le géant scandinave est revenu plus particulièrement sur son passage en Catalogne, au FC Barcelone, lors de la saison 2009/2010.
Et il faut croire que Zlatan y a connu les heures les plus sombres de sa carrière, la faute essentiellement à l’atmosphère “Bisounours” régnant du côté du Nou Camp. “ Le vestiaire du Barça est gentillet. Messi, Xavi et Iniesta sont comme des élèves à l’école, ils obéissent sans jamais ouvrir la bouche. Moi je suis un type qui aime les gens qui grillent les feux rouges !” Et en parlant de griller des feux rouges, “Ibracadabra” a livré une anecdote croustillante sur son différend d’état d’esprit avec Josep Guardiola : “Guardiola m’a dit: ‘au Barça il faut rester les pieds sur terre, il faut faire profil bas, on ne vient pas à l’entraînement en Porsche ou en Ferrari.’ Mais ce n’est quand même pas le club qui va décider quelle voiture je conduis ! Moi, je conduis comme un fou. Une fois, en Espagne, j’ai conduit à 325km/h avec les flics au cul et je les ai lâchés !”
“Quand Messi a commencé à l’ouvrir, c’était fini pour moi“
Appréciant apparemment la métaphore automobile, Ibrahimovic a estimé que Guardiola ne savait pas le piloter : “Guardiola a préféré se contenter de Messi sans même daigner me regarder. Je lui ai dit que j’étais une Ferrari et qu’il me conduisait comme une Fiat. A partir de là il ne m’a plus calculé. Thierry Henry me chambrait à l’entraînement : ‘Salut Zlatan, alors il t’a regardé aujourd’hui ?'” Malgré ses 16 buts dont un importantissime lors du Clasico face au Real Madrid (1-0), le Suédois n’est jamais parvenu à s’imposer, la faute selon lui à Lionel Messi : “Quand Messi a commencé à l’ouvrir et a demandé à avoir un autre rôle sur le terrain, Guardiola l’a suivi. Pour moi c’était fini.”
Se croyant en plein film de Walt Disney – “A un moment j’avais l’impression d’être devenu un gentil. Plus j’étais gentil, plus j’avais l’impression de voir s’évanouir la force qui fait de moi ce que je suis.” – Zlatan Ibrahimovic ne pouvait rester dans une club où la philosophie n’est pas du tout en adéquation avec sa conception de la vie. Prêté au Milan AC puis transféré définitivement, “Ibra” semble à nouveau s’épanouir sur les prés transalpins, seul endroit au monde qui semble accepter ses écarts sportifs et extra-sportifs. Jusqu’à celui de trop pour celui qui avait déclaré, un jour où on lui avait demandé le sexe de son enfant, “seuls les hommes font des hommes.” Cet homme-là en tout cas n’est pas prêt de changer…