En s'inclinant samedi sur sa pelouse contre Aston Villa (1-3), à l'occasion de la 1ère journée de Premier League, Arsenal sème déjà le doute dans la tête de ses supporters. Du coup, la question de son recrutement estival revient sur le devant de la scène car malgré de gros moyens, le club londonien reste très discret.

Arsène Wenger

Un but de Giroud dès la 6e minute de jeu et puis plus rien. Opposé à Aston Villa samedi à l'Emirates Stadium, Arsenal s'est fait surprendre à trois reprises et a même terminé la rencontre à dix contre onze suite à l'expulsion de Koscielny. Désireux de démarrer la Premier League pied au plancher, les Gunners déchantent d'entrée alors que Manchester United et Liverpool, en attendant Chelsea, Manchester City et Tottenham, ont réussi leurs débuts dans cette saison. Signe que cela ne va pas fort dans la capitale londonienne, les fans ne se sont pas privés pour afficher pendant le match leur mécontentement à l'égard du mercato réalisé par leur équipe, se demandant à quoi bon peut servir les millions disponibles s'ils ne sont pas dépensés à bon escient.

Très actif sur de gros dossiers, comme Gonzalo Higuain finalement parti à Naples ou bien Wayne Rooney (Manchester United), Arsenal n'a recruté que le seul Yaya Sanogo. Présent samedi sur le banc de touche, l'ancien attaquant d'Auxerre n'est même pas entré sur la pelouse. A quinze jours de la clôture des hostilités, le temps presse pour la formation d'Arsène Wenger. Interrogé sur le pourquoi du comment, le technicien français préfère botter en touche en indiquant que le board londonien continue de faire le nécessaire. “Nous étions sur le marché avant le match et nous le sommes encore après, avoue-t-il en conférence de presse. Si nous ne dépensons pas l'argent, c'est parce que nous ne trouvons pas les joueurs. Je ne suis pas le seul à travailler. Nous sommes prêts à en acheter si nous trouvons qu'ils sont bons.

Pas sûr que cela suffise à rassurer les supporters. A défaut donc de délivrer un message d'optimisme, l'Alsacien préfère ne pas s'appesantir sur l'incapacité de son équipe à attirer de grosses pointures. “Nous prenons notre travail au sérieux. Nous bossons 24 heures sur 24. Les gens veulent croire que nous ne voulons pas dépenser l'argent, mais nous le souhaitons. Nous sommes prêts à acheter des joueurs. Jusqu'à ce moment, nous devons gagner des matches. Perdre en se disant que c'est le fait de n'avoir pas recruté, ce n'est pas une excuse.” Ne manque plus qu'à passer enfin à l'acte avant les prochains rendez-vous, notamment le barrage de la Ligue des champions du 21 août prochain face aux Turcs de Fenerbahçe. Dans le cas contraire, les Gunners risquent de passer par d'autres moments de doute.