Un responsable politique s'est immiscé dans la polémique sur le retour de Dejan Lovren à l'Olympique Lyonnais.

Les critiques se poursuivent suite à l'arrivée à l'Olympique Lyonnais de Dejan Lovren. Revenu cet hiver dans les rangs du club rhodanien, en signant un contrat jusqu'en juin 2025, le défenseur central croate a dû répondre à la polémique sur le chant à caractère néo-nazi proféré après la victoire de la sélection aux damiers contre le Maroc (2-1), lors du match pour la troisième place de la Coupe du monde 2022. Une mise au point qui ne suffit pas à calmer la colère d'un responsable politique local. Dans une lettre ouverte destinée à la direction de l'Olympique Lyonnais, un élu PCF a réclamé le départ immédiat de l'ancien sociétaire de Liverpool, qui n'a toujours pas joué sous les ordres de Laurent Blanc et qui rappelons-le avait disputé 102 matchs toutes compétitions confondues lors de son premier passage entre 2010 et 2013.

“J'espère que vous reviendrez sur votre décision”

“L’OL manque à son devoir d’employeur et son devoir d’exemplarité. Par ce recrutement, le club entache la réputation de Lyon, dégrade l’amour et la confiance des supporters et ternit l’image du football, a écrit Augustin Pesche, adjoint au sport du 8e arrondissement de la cité des gaules. Il reprend aisément le chant fasciste croate Za Dom Spremmi. Il a aussi été filmé effectuant le salut militaire des oustachis, collaborateurs pro-nazis croates durant la Seconde Guerre mondiale. En accueillant Dejan Lovren dans ces conditions, l’Olympique Lyonnais participe à la banalisation d’idées d’extrême-droite et des discours haineux. Auriez-vous pu recruter un joueur qui aurait été vu chantant ‘Maréchal, nous voilà' ? Je suis certain que non. Pourtant, avec Dejan Lovren, la comparaison n’est pas abusive. J’espère que vous ne resterez pas insensible à l’histoire de notre ville, à la mémoire des Tola Vologe et des autres résistants, et que vous reviendrez sur votre décision de recruter Dejan Lovren.”