Pour Bordeaux, la défaite concédée jeudi dernier en Ligue Europa face à l'Eintracht Francfort (0-1) a mis en lumière les difficultés du club aquitain cette saison, en championnat comme sur la scène européenne. Jean-Louis Triaud, son président, est monté au créneau pour dire ce qu'il pensait de la formation de Francis Gillot.

Francis Gillot

Au terme du revers des Girondins à Chaban-Delmas contre Francfort, synonyme d'élimination en Ligue Europa dès la phase de poules, le patron de l'écurie bordelaise s'était montré particulièrement sévère à l'égard de la performance des joueurs. “Une équipe mal classée du championnat allemand a un autre comportement qu'une équipe moyennement classée en France. Je ne sais pas, c'est à l'image bien souvent du sport français, on ne sait pas se sublimer, se dépasser“, lâchait Triaud, parlant même “d'une équipe de retraités.” Appelant les protégés de Francis Gillot à faire face à leurs responsabilités, le président lançait un signal d'alarme alors que Bordeaux (12e), installé dans la deuxième partie du tableau, accueille dimanche l'AC Ajaccio, avant-dernier au classement.

Depuis le début de saison, la formation aquitaine déçoit. Distancée en championnat, vainqueur d'une seule de ses cinq sorties de Ligue Europa, Bordeaux reste sur une série délicate de quatre matches sans succès toutes compétitions confondues. Si les résultats du mois d'octobre laissaient entrevoir un rebond durable, le champion de France 2009 n'a remporté que quatre rencontres en Ligue 1, trop peu pour un candidat aux places européennes en mai prochain. Présent ce samedi en conférence de presse, le coach girondin a souhaité réagir à la sortie médiatique de Jean-Louis Triaud. Guère habitué aux coups de gueule, l'ancien technicien de Sochaux se défend.

“Je lis tellement de conneries depuis deux mois qu'aujourd'hui, j'ai le droit de m'expliquer. C'est ma version et c'est moi l'entraîneur aujourd'hui, du coup je pense que c'est moi qui gère un groupe et c'est moi qui les entraîne, et je sais que ce que je fais, parce que j'ai quand même 45 matchs de coupe d'Europe, croit-il. Regardez l'équipe que j'ai mise à chaque match de coupe d'Europe, est-ce que vous pensez que c'est une équipe de tocards ? Je vous pose la question, on inverse les rôles, parce que je vois tellement de trucs qui sont incroyables que je peux m'expliquer de temps en temps quand même. ” Le début de la fin ? Si Triaud indique avoir “beaucoup d'admiration et d'affection” pour le Nordiste, les choses pourraient se compliquer en cas de nouvelle contre-performance.