Igor Tudor a comparé la Ligue 1 à la Serie A. Le technicien pense que le championnat italien est plus facile que son homologue français.
Arrivé l’été dernier de Vérone, Igor Tudor obtient des résultats impressionnants avec l’OM. Après 28 journées, il totalise 59 points, soit autant que l’équipe de Raymond Goethals de 1990-91. Et juste 2 points de moins de celle de Rolland Courbis de 1998-1999, qui domine le classement historique olympien.
Dans les colonnes de L’Équipe, le technicien croate s’est exprimé sur les différences entre la Serie A, où il a passé la majeure partie de sa carrière de joueur, et la Ligue 1. Il le juge très difficile : « En Italie, on regarde davantage l’Espagne et l’Angleterre. La France est moins considérée et c’est un tort. Parce que quand tu commences à la regarder vraiment, tu changes complètement d’avis. C’est un Championnat passionnant, avec de beaux stades, des joueurs de talent, et si je devais le décrire, je dirais qu’il est super difficile. »
Igor Tudor, l'entraîneur de l'OM revient sur ses premiers mois en Ligue 1 et sur son exigence au quotidien.https://t.co/GBOkqS3NwJ pic.twitter.com/D8oXSwGReO
— L'ÉQUIPE (@lequipe) March 29, 2023
« Les Anglais, ils achètent des joueurs de Lorient, pas des joueurs en Italie »
Igor Tudor pense qu’il est globalement plus compliqué de briller en Ligue 1 que dans la compétition italienne : « Ici, il y a le PSG, qui en Italie n’a pas d’équivalent, parce qu’il est au-dessus aujourd’hui de l’Inter ou de la Juve. Ensuite, tu as trois ou quatre équipes qui, au niveau de l’effectif, ont peut-être plus de qualités en Italie, comparé à leurs équivalents français. Mais de la 6e place à la dernière, c’est plus fort ici. Si demain il y a Empoli-Strasbourg, Strasbourg gagne largement ; Reims contre La Spezia, Reims gagne largement. Quand tu vas jouer à Reims, tu vois trois ou quatre joueurs que tu aimerais prendre avec toi, même chose à Strasbourg. Alors que si je suis l’Inter et que je joue Empoli ou La Spezia, je ne prends personne. Il y a un écart qu’en France tu ne trouves pas. L’autre différence fondamentale, c’est qu’en France il y a beaucoup plus de rythme. Parce que la typologie des joueurs est différente, ici ils sont plus jeunes et plus physiques. En Italie, l’intensité n’a rien à voir. Les Anglais, ils achètent des joueurs de Lorient, pas des joueurs en Italie, cela veut dire qu’ici il y a des joueurs qui ont les qualités pour s’intégrer dans le meilleur football. »
Depuis le début de la saison, Igor Tudor a obtenu 18 succès, 5 matchs nuls et concédé 5 défaites en Ligue 1. L’ancien coach de Vérone affiche une moyenne de points par match très élevée : 2,11 !