Dans un Olympico d'abord terne, puis enlevé en deuxième période, l'OL s'est incliné très cruellement face à l'OM (1-2), à la dernière seconde du match, sur un but contre son camp (Malo Gusto, 90e+2). Marseille, qui n'avait plus gagné Lyon à l'extérieur depuis 2007, reprend la 2e place du classement au RC Lens (3e). L'OL, de son côté, reste 7e et loin de l'Europe.
Les Tops d'OL-OM
La victoire au forceps pour l'OM
Qu'elle fut dure à se dessiner, cette victoire phocéenne. Mal entré dans la partie, avec une première mi-temps plutôt ratée dans le jeu malgré des statistiques positives (8 tirs contre 1 pour l'OL, notamment), l'OM a, déjà, cruellement dominé Lyon sur les 45 premières minutes, avec un but de Cengiz Ünder en fin de mi-temps (44e), sur un contre phocéen : Alexis Sanchez, après avoir éliminé Dejan Lovren à la course, a tiré sur Anthony Lopes, qui n'a pas capté le ballon, ce qui a permis à l'ailier turc, seul, de concrétiser dans le but déserté. En seconde période, les Phocéens ont fait meilleure impression, mais ont raté un très grand nombre d'occasions, par la grâce d'Anthony Lopes et à cause, aussi, de leur maladresse (et de celle de Jonathan Clauss, comme nous le verrons plus loin). Dominé en fin de partie, après les changements de Lyon notamment, l'OM repart finalement du Groupama Stadium avec les trois points inespéré, sur un csc au bout du suspense (90+2e). Une victoire dans le dur, mais une victoire qui fait du bien.
⏱ 90+3’ | #OLOM 1️⃣-2️⃣
𝗩.𝗜.𝗖.𝗧.𝗢.𝗜.𝗥.𝗘 ✅😍
Auteurs d’un match abouti, nos Olympiens sont récompensés et s’imposent au buzzer au Groupama Stadium 🔥 pic.twitter.com/SQEuCrSeGg
— Olympique de Marseille (@OM_Officiel) April 23, 2023
Le malheureux Lopes
Ce dimanche soir, ce n'est pas le meilleur des gardiens de but de la rencontre qui s'est imposé. Jamais très inquiété, le Marseillais Pau Lopez s'est incliné face à Alexandre Lacazette (68e) sans rien pouvoir faire, et a surtout réalisé une seule parade réellement décisive, sur une frappe molle du (très) malheureux Malo Gusto, en deuxième période, peu avant l'égalisation. Mais en face, Anthony Lopes s'est lui démené comme un beau diable durant tout le match, en effectuant six parades, dont trois énormes en deuxième mi-temps (48e, 66e, 76e), qui ont laissé l'Olympique lyonnais en vie jusqu'à… la 90+2e. En effet, sur la dernière offensive marseillaise, Anthony Lopes a été trompé par un dégagement de Sinaly Diomandé sur Malo Gusto : le portier, immobile, a vu le ballon mourir au fond des filets. Très cruel pour le Portugais.
Les Flops d'OL-OM
L'OL, ô rage, ô désespoir !
Ce but contre son camp dans les dernières secondes des arrêts de jeu d'une rencontre où l'OL n'a pas démérité ne résume-t-il pas la saison du club entraîné par Laurent Blanc ? Soit un mélange de frustration et d'inefficacité, tout en pouvant compter sur le talent de quelques individualités, ce soir Anthony Lopes, assez impérial malgré deux buts encaissés. Dominant sur l'ensemble de la partie, surtout dans la possession (60% contre 40), l'OL a, cela dit, gravement pêché offensivement, avec un trop petit nombre d'occasions et de tirs (0 frappe cadrée en 1e période, 2 sur toute la rencontre). Alexandre Lacazette, discret, a marqué, certes, mais l'ancien Gunner a surtout raté une occasion en or, en dévissant sa frappe au point de penalty, en première mi-temps (28e). De son côté, Rayan Cherki a régalé par ses dribbles, mais pas par sa capacité à organiser les offensives de son équipe. Et malgré une rencontre plutôt solide défensivement, l'OL s'est troué au plus mauvais moment, pour donner la victoire à l'OM. Si près, mais si loin, l'OL s'incline et semble dire, définitivement, au revoir à l'Europe.
Clauss, le calvaire
Malgré la victoire de l'OM, la performance de Jonathan Clauss a été particulièrement inquiétante, comme de coutume depuis plusieurs semaines, voire mois. Si l'ancien Lensois a eu un petit regain de forme le week-end dernier, contre Troyes (3-1), l'international français, si loin des Bleus désormais, a tout raté offensivement. Et notamment à la 59e quand, bien lancé dans la profondeur, Jonathan Clauss n'a pas assez appuyé son centre du gauche pour Cengiz Ünder, seul au deuxième poteau. Dix minutes plus tard, le piston a laissé centrer Corentin Tolisso pour l'égalisation (68e). Jonathan Clauss, qui a d'abord joué à gauche les vingt premières minutes de jeu avant de basculer à droite, a joué toute la rencontre car Nuno Tavares ne représente plus une concurrence, mais ses multiples ratés offensifs et défensifs peuvent inquiéter l'OM pour la suite de la saison.
Balerdi, le mystère permanent
Préféré de manière assez surprenante à l'impeccable Chancel Mbemba, qui n'était pas blessé mais seulement victime d'un “choix” d'Igor Tudor selon les informations de Prime Video, Leonardo Balerdi a offert une prestation indigente ce soir, qui n'a, heureusement pour l'OM, pas impacté le résultat final (2-1). Martyrisé plusieurs fois en première mi-temps par le virevoltant Rayan Cherki, l'Argentin a perdu 14 ballons… en première période (!), et 20 en tout, sans permettre à l'OL de marquer. Très laxiste sur le marquage de ses adversaires directs, Leonardo Balerdi a également laissé centrer Nicolas Tagliafico sur la seule occasion nette de l'OL en 1e mi-temps (28e). Moins en vue en seconde mi-temps, c'est-à-dire moins dangereux pour sa propre équipe, l'Argentin reste un mystère permanent, et le crédit que l'ancien joueur de Dortmund a auprès d'Igor Tudor, aux dépens de l'impressionnant Chancel Mbemba, ne cessera de surprendre.