De Bruyne superstar, le maestro Haaland, les Gunners dépassés… Les Tops-Flops de Manchester City-Arsenal

Porté par un duo Kevin De Bruyne-Erling Haaland de gala, Manchester City s'est imposé avec facilité (4-1) contre Arsenal, dépassé de la première à la dernière minute de ce choc pour le titre en Premier League. L'équipe de Pep Guardiola, toujours 2e du classement, se place néanmoins comme le grand favori pour le titre final, désormais. Arsenal, leader sonné, peut s'en mordre les doigts, d'autant que les Cityzens ont 2 points de retard et 2 matchs en moins.

Les Tops de Manchester City-Arsenal

De Bruyne superstar

Déjà auteur d'une saison remarquable (26 passes décisives – !!! – et 7 buts en 41 matchs), Kevin De Bruyne a amélioré ses statistiques en sortant le grand jeu ce mercredi soir, contre Arsenal. Le milieu de terrain de 31 ans, positionné dans une position de deuxième attaquant très proche d'Erling Haaland, a tutoyé les étoiles. Auteur de l'ouverture du score d'une frappe précise et puissante après une course d'une quinzaine de mètre au sein des défenseurs d'Arsenal, Kevin De Bruyne a ensuite bien servi John Stones sur un coup franc millimétré (45e+1), avant de signer un doublé après un une-deux avec le Norvégien et un tir petit pont sur le malheureux Rob Holding (54e). Et si la vraie star des Cityzens, c'était lui ?

Le maestro Haaland

Habitué à punir les filets adverses à chaque sortie en Premier League, Erling Haaland s'est, ce soir, mué en passeur décisif avant tout. Le Norvégien, qui a beaucoup touché le ballon (plus que le discret Bernardo Silva, par exemple) contrairement à ses habitudes, a délivré deux passes décisives pour son compère Kevin De Bruyne (7e, 54e), dans une inversion des rôles assez savoureuse, mais effrayante pour les adversaires de Manchester City. Si Erling Haaland, auteur de 49 buts en 43 matchs cette saison, se met à être décisif par la passe, comment pourra-t-on l'arrêter ? Butant durant tout le match sur le portier des Gunners Aaron Ramsdale (3 tirs cadrés arrêtés par le gardien en première mi-temps notamment), l'ancien joueur du Borussia Dortmund a finalement ouvert son compteur but dans les arrêts de jeu (90e+5). Inarrêtable.

La maîtrise ébouriffante des Cityzens

Le Manchester City de Pep Guardiola a-t-il déjà été si fort et si complet ? Proposant chaque année un jeu offensif, chatoyant et efficace, avec un grand nombre de buts, Manchester City brille cette saison en défense, de manière plutôt novatrice sous l'ère de l'Espagnol. Certes, Arsenal a inscrit un but (82e), mais l'impression de puissance dégagée par le quatuor défensif de Manchester City ce soir (Kyle Walker-Ruben Dias-John Stones-Manuel Akanji) a été remarquable à voir ce soir, et apparaît sans égal en Angleterre, comme en Europe. Désormais grand favori pour le titre en Premier League, Manchester City se place aussi comme le numéro 1 pour la victoire finale en Ligue des Champions.

Les Flops de Manchester City-Arsenal

Arsenal, 11 enfants contre 11 hommes

En 2009, Patrice Evra avait comparé l'équipe d'Arsenal à “11 enfants” qui venaient de perdre contre les “11 hommes” de Manchester United, en demi-finale retour de la Ligue des Champions. Autre temps, autre époque, mais l'impression de voir à nouveau une jeune équipe d'Arsenal bien trop verte se faire martyriser dans les grandes largeurs par une formation roublarde et dominante de Manchester (City cette fois-ci) a été saisissante. Dominé par un adversaire déterminé et dangereux sur chaque offensive ou presque (2,06 xG contre 0,48 pour les Gunners), Arsenal n'a jamais vraiment existé dans une rencontre à sens unique, même quand les joueurs de Pep Guardiola ont levé un peu le pied devant l'ampleur de l'écart et l'assurance d'un résultat positif, autour de la 70e minute de jeu. Butant constamment sur la défense de fer des Cityzens, les Gunners ont montré leur impuissance, malgré un but tardif de Rob Holding, sans grande valeur. Et avec cette défaite, Arsenal doit nécessairement s'inquiéter pour un titre qui lui tendait les bras il y a encore quelques semaines. Toujours premier du classement, les Gunners peuvent redouter de se faire passer devant avant la fin du championnat, puisque Manchester City a deux rencontres en retard à disputer. Tragique.

Holding, le maillon faible

Si le Brésilien Gabriel n'a pas été plus brillant que Rob Holding, ce soir, l'Anglais a manifestement plus souffert que son compagnon de la défense centrale, et fait ressentir comme extrêmement dommageable l'absence de l'indispensable Français William Saliba, blessé. Rob Holding a vécu, globalement, un match calvaire, avec d'entrée de jeu une perte de balle sur une mauvaise passe vers l'avant, qui a donné le ton de la rencontre du joueur de 27 ans. Dominé sur la déviation d'Erling Haaland pour Kevin De Bruyne sur le 1er but de Manchester City (7e min), éliminé d'un double contact dans sa surface par le buteur norvégien en première période, Rob Holding n'a pas contenu le Belge Kevin De Bruyne sur son 2e but (le 3e de Man City, à la 54e), et a vu le ballon lui passer entre les jambes sur le tir du milieu, avant de finir sa course au fond des filets. Son but d'une frappe concluant une belle action collective sur le côté droit n'efface pas les 82e minutes précédentes : l'Anglais, bousculé dans tous les sens par plus fort que lui, a vécu un cauchemar.

Maxime Brun
Rédacteur et fan de l'OM, j'aime les numéros 10 et les jolies passes.