Dzeko-Martinez le duo magique, l’AC Milan sans défense… Les Tops-Flops d’AC Milan-Inter

Très largement dominant en première période, l'Inter a fait forte impression dans cette demi-finale aller de Ligue des Champions face à son rival de l'AC Milan (victoire 2-0). Edin Dzeko et Henrikh Mkhitaryan ont rapidement marqué (8e, 10e) et ont permis au 4e de Serie A de prendre une option pour la finale de la C1.

Crédits photo : Icon Sport
Davide Calabria Edin Dzeko Milan AC Inter

Les Tops d'AC Milan-Inter

Dzeko-Martinez, la doublette magique

Dans le football de très haut niveau, il est particulièrement rare de voir deux numéros 9 associés en pointe. Depuis le début de la saison, l'Inter de Simone Inzaghi privilégie cette option. Contrairement au coach de l'AC Milan Stefano Pioli, qui a dû faire sans Rafael Leão, l'entraîneur de l'Inter a lui pu compter, ce soir, sur ses meilleurs éléments offensifs, à savoir Edin Dzeko-Lautaro Martinez, alors que le Belge Romelu Lukaku est allé s'assoir sur le banc, comme souvent. Depuis la touche, le Belge a vu ses concurrents réaliser un match presque parfait. Le duo, complémentaire et complet, a anéanti la défense milanaise, en particulier en première mi-temps. La puissance d'Edin Dzeko, qui s'est superbement illustrée sur son magnifique premier but autorisé par un duel remporté sur Davide Calabria, ainsi que l'intelligence de ses courses, a fait vivre un calvaire à ses adversaires, et notamment à l'Anglais Fikayo Tomori, au marquage. Lautaro Martinez, qui n'a pas marqué, a été un peu en retrait individuellement, mais son association avec Edin Dzeko, qui s'est manifestée par un très grand nombre de une-deux et de déviations, a fait planer une menace constante, et payante avec 2 buts, sur la défense milanaise. Du grand art.

L'Inter à 1000 à l'heure

L'intensité mise par l'Inter lors de la première demi-heure de la rencontre a été extrêmement impressionnante à voir, et a laissé l'AC Milan sonné. La triplette du milieu du terrain (Henrikh Mkhitaryan-Hakan Calhanoglu-Nicolo Barella ; mention spéciale au premier) a abattu un travail de tous les instants, en pressant haut et en marquant de près les deux milieux défensifs adverses sur les relances de la défense milanaise, en coupant la relation entre la défense et l'attaque, et en contrecarrant de fait le jeu du 5e de Serie A. Outre les deux buts (8e, 10e), l'Inter s'est également procuré de nombreuses occasions nettes dans les 20 premières minutes de la rencontre (5 tirs, 2 buts, 1 poteau), et le score aurait pu être bien plus lourd, sans la VAR (qui a refusé un penalty à Lautaro Martinez, 33e) et un Mike Maignan parfois inspiré (52e sur Edin Dzeko notamment). En seconde, l'Inter a levé un peu le pied (5 tirs contre 11 en 1e période), mais la démonstration de force des 45 premières minutes fut suffisamment décisive.

Les Flops d'AC Milan-Inter

Pioli impuissant

Stefano Pioli, le coach de l'AC Milan, pouvait-il faire mieux pour combler l'écart manifeste entre les deux équipes sur l'ensemble de la rencontre ? Certes, la formation de l'Inter a été très impressionnante, et à la hauteur de l'événement, mais la longue apathie du coach italien de l'AC Milan, qui n'a pas varié ses plans pour répondre à la tactique de Simone Inzaghi (intensité, pressing haut, jeu dans le dos de la défense), en modifiant par exemple son organisation au milieu, où son équipe a pris l'eau (Rade Krunic, fantomatique), n'a pas aidé. Voir son équipe frapper pour la 1e fois au but à la 29e minute, ou subir 5 tirs entre le coup d'envoi et la 20e minute n'a manifestement pas alerté Stefano Pioli, qui n'a changé que les hommes. Or, sans Rafael Leão, le banc milanais s'est révélé trop pauvre individuellement pour combler les carences organisationnelles d'une équipe qui n'a pu compter sur ses habituels éléments décisifs (Théo Hernandez, Brahim Diaz, Olivier Giroud) pour briller. Au retour, Stefano Pioli et ses hommes devront rectifier sérieusement le tir s'ils veulent espérer atteindre la finale de la C1.

L'AC Milan sans défense

Bousculés dans les grandes largeurs par l'attaque virevoltante et le milieu travailleur de l'Inter, la défense de l'AC Milan a vécu un véritable calvaire ce mercredi soir. Le puissant Fikayo Tomori a suivi tout le match, avec un temps de retard, les déplacements malins d'Edin Dzeko et de Lautaro Martinez, quand Simon Kjaer, dépassé comme jamais, a failli coûter un penalty à son équipe (merci la VAR), avant de céder sa place très tôt au Français Malick Thiaw (58e). Sur les deux buts, battue par le jeu de corps d'Edin Dzeko (8e) et ouvert aux quatre vents par la projection de l'Arménien Henrikh Mkhitaryan (10e), la défense centrale milanaise, à sa décharge, n'a pas été aidé par des latéraux peu réputés pour leurs qualités défensives (Davide Calabria, Théo Hernandez) et par un milieu où se trouvait l'énigmatique Rade Krunic.

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