Le syndicat des footballeurs professionnels français a réagi au boycott de certains joueurs de Ligue 1, qui ont refusé de porter un maillot arc-en-ciel en soutien à la communauté LGBT.
Disputée ce weekend, la 35e journée de Ligue 1 a permis à la Ligue de football professionnel de faire passer un message. Les acteurs du championnat de France étaient invités à porter un maillot aux couleurs de l'arc-en-ciel en guise de soutien à la communauté LGBT.
Un Nantais brise le silence
Problème, tous les joueurs n'ont pas joué le jeu. Comme expliqué sur notre site, le Toulouse Football Club a décidé d'écarter du groupe cinq de ses éléments pour la venue dimanche du FC Nantes (0-0), dans ce remake de la finale de la Coupe de France, pour leur refus d'étrenner le maillot en question. Autre prise de position forte, celle de l'attaquant égyptien Mostafa Mohamed, lui aussi absent de la feuille de match. Sur Twitter, le buteur des Canaris s'en est justifié.
Je n’ai pas pris part aujourd’hui au match Toulouse – Nantes.
Je ne souhaite pas du tout polémiquer mais je me dois de faire part de ma position.
Le respect des différences, ce serait le respect de l'autre, le respect de soi, le respect de ce qui sera mis en commun et de ce…
— Mostafa Mohamed (@mmostafa_11) May 14, 2023
Ces différentes polémiques ont obligé l'UNFP à réagir. Dans un communiqué, l'Union Nationale des Footballeurs Professionnels n'a pas voulu résumer cette initiative par le refus de certains joueurs, minoritaire à ses yeux. “L’UNFP rappelle qu’elle a soutenu, cette année encore, la campagne de la LFP contre l’homophobie. Elle a pris connaissance de la volonté de quelques joueurs de ne pas s’associer à cette juste cause. Des cas isolés que nous ne pouvons, au regard de l’article 6 de nos statuts – sur les religions, comme sur la politique -, commenter et qui ne doivent pas faire oublier que la presque totalité des footballeurs professionnels de nos championnats s’est donc engagée, ce week-end, contre l’homophobie.”
“Il n’appartient pas à l’UNFP, s’agissant de la sphère privée, de dicter la conduite des joueurs. Il appartient en revanche à notre syndicat de s’étonner que les instances sportives, y compris les clubs, demandent ainsi parfois aux footballeurs de porter des messages collectifs, alors que leur communication est, le plus souvent, mise sous l’éteignoir par leurs employeurs. Si la lutte contre l’homophobie est une cause majeure, mettre fin au harcèlement moral dans le football professionnel en France l’est tout autant. Pourtant, malgré les cas avérés et leur augmentation drastique ces dernières années, on ne voit la LFP et les clubs accepter une campagne dénonçant ce fléau et appelant à y mettre fin comme le demandent l’UNFP et les footballeurs professionnels évoluant en France.”
