Chaque saison, ce sont les entraîneurs qui payent le prix fort des mauvais résultats de leur équipe. La cuvée 2022-2023 n'a, une nouvelle fois, pas dérogé à la règle.
13. C'est le nombre (colossal) d'entraîneurs qui ont été limogés cette saison en Ligue 1, Antoine Kombouaré étant le dernier en date du côté du FC Nantes. Si ces choix sont souvent motivés par une urgence de résultats ou par une insatisfaction des dirigeants quant au jeu proposé, ils ne sont pas toujours justifiés pour autant. Si l'on sort des frontières de l'Hexagone, l'exemple de Julian Nagelsmann, viré alors qu'il était invaincu en Ligue des Champions est assez frappant.
C'est, à quelque chose près, ce qui est arrivé à Bruno Irles, débarqué de Troyes alors que l'équipe était pourtant 13ème, une place très honorable pour le club de l'Aube. Lors d'un entretien accordé à L'Équipe, l'ancien coach de l'ESTAC est revenu sur les raisons de son départ : “Pour la direction sportive, le projet de jeu devait aller plus vite vers le projet City. Il y a eu divergence de points de vue. J'étais convaincu que c'était incompatible avec cet effectif en L1” a-t-il notamment expliqué.
“Difficile de faire pire que Kisnorbo”
Le technicien français s'est ensuite livré plus en détail sur la situation du club, qui a officialisé sa relégation le week-end dernier sur la pelouse du Stade Rennais : “Je suis en colère, triste, car c'est un gâchis, peste Irles. Lors de mon licenciement, on me reproche : 1. Les résultats. On reste sur six matchs sans victoire, mais on est 13ème avec la 5ème attaque. On voit la suite, je vous laisse juge. Cette descente en L2 est un échec cuisant. Est-ce que j'aurais pu maintenir l'équipe ? Je n'ai pas la prétention de le dire. On était sur la bonne voie, mais je pense que ça aurait été difficile de faire pire. Cet été, le recrutement a été très tardif, j'ai travaillé avec la réserve et les joueurs présents. Il est le seul à l'ESTAC à avoir eu un mois de travail avec l'effectif. En un mois, on prépare largement une équipe pour la seconde partie du championnat. Là aussi, je jalouse mon successeur. Si j'avais eu un cinquième de ses résultats, j'imagine à quel point mon quotidien aurait été difficile.”
Bruno Irles sur son licenciement de Troyes 💬 : "Je suis en colère, triste, car c'est un gâchis. Lors de mon licenciement, on me reproche : 1. Les résultats. On reste sur 6 matches sans victoire (4 nuls, 2 défaites) mais on est 13es avec la 5e attaque. On voit la suite, je vous… pic.twitter.com/kIK5k0zhhu
— Footballogue (@Footballogue) May 18, 2023
Sous les ordres de Patrick Kisnorbo, arrivé fin novembre dans l'Aube, l'ESTAC présente un bilan d'une seule victoire en 20 matchs de Ligue 1.