Dans quelques jours, l'Olympique de Marseille va fêter les 30 ans de son sacre en Ligue des Champions de 1993, obtenu face à l'AC Milan en finale (1-0).
“À jamais les premiers”. C'est un slogan que tout amateur de football a entendu au moins une fois dans sa vie, tant les supporters marseillais sont fiers d'avoir obtenu, pour la France, le premier (et à ce jour le seul) titre de Champion d'Europe. Ce vendredi, on fêtera les 30 ans de cette victoire historique en Ligue des Champions. Lors de la réception de Brest au stade Vélodrome le lendemain, des festivités devraient être organisées par le club et les supporters.
À cette occasion, bon nombre d'anciens de l'OM se remémorent ces moments uniques. C'est le cas de Didier Deschamps, qui s'est confié à l'AFP : “C'est dur de mettre des mots, confie l'actuel sélectionneur de l'Équipe de France. À l'époque, on n'a pas le recul nécessaire. On s'en rend compte trente ans après : ça reste le premier et le dernier succès et ça, on ne le sait pas sur le moment.”
“Au bout d'un quart d'heure, c'est comme si on avait coupé l'électricité”
Et de poursuivre : “À titre individuel et de manière certainement un peu égoïste, c'est le privilège de soulever ce trophée en tant que capitaine. C'est ce moment qui matérialise le succès. Mais il y a aussi tout ce qu'il y a eu après. Le retour à Marseille depuis l'aéroport jusqu'au Vélodrome, la folie que ça a pu engendrer… La passion, l'effervescence qu'il peut y avoir dans un club comme Marseille quand ça se passe bien, ça prend des proportions très importantes. Pouvoir partager ce bonheur et cette joie avec tous les supporters marseillais, c'était fabuleux.”
Âgé de 25 ans au moment d'affronter le redoutable Milan AC à l'époque, Deschamps n'a pas l'expérience de ses grands moments : “C'était ma première finale, je l'ai trop jouée dans ma tête les jours qui ont précédé et le jour du match, se remémore l'ancien milieu défensif. Cela m'a bouffé un peu d'énergie. Je me rappelle encore de l'échauffement et du début de match, j'ai de très, très bonnes sensations. Et au bout d'un quart d'heure, c'est comme si on avait coupé l'électricité. Je me dis : ‘Non, pas aujourd'hui…'. J'ai dû gérer, mais cela m'a servi.”
