Randal Kolo Muani aurait pu faire basculer la finale de la Coupe du Monde face à l'Argentine cet hiver. L'histoire en a décidé autrement. Et Emiliano Martinez aussi.

C'est une action que les supporters de l'équipe de France n'oublieront sans doute jamais. 123ème minute. Après avoir arraché la prolongation face à l'Argentine, les Bleus ont l'occasion de décrocher une troisième étoile sur une dernière occasion de Randal Kolo Muani. L'ancien nantais fait le geste juste en décochant une frappe puissante sur la droite du gardien, mais Emiliano Martinez s'interpose en tendant la jambe gauche.

Comme il l'avait déjà expliqué, l'attaquant de Francfort reste très marqué par cette occasion, lui que ne compte que 6 sélections sous les ordres de Didier Deschamps. Il a tout de même accepté de se livrer une nouvelle fois, dans une interview accordée au Canal Football Club.

“Pour moi, j'ai échoué”

Ça fout la haine, peste le joueur de 24 ans. Quand tu te dis que tu as la balle de la troisième étoile, que tu pouvais libérer tout un peuple, toute une nation. Après, quand tu vois avec les vidéos, tu vois Kylian à gauche, tu te dis que tu peux le décaler… Mais sur le moment ça va trop vite. Le ballon descend, ça fait ‘un, deux’ et je tire. Après, je ne veux pas dire que je suis tout le temps triste, que je vais toujours pleurer. Non, c’est une force. Pour moi, j’ai échoué, mais si tu t’abats sur ce sort-là, tu ne vas plus exister. En fait, je vais faire une descente aux enfers. Je ne vais plus exister, je ne vais plus jouer au foot, je vais me cacher chez moi. Non… Je prends ça comme un mal pour un bien, donc je me relève et je me dis que la prochaine, je vais la mettre au fond, clairement, ce ne sera pas moi qui sera triste. Il y a l’Euro à aller chercher.

Le natif de Bondy a répondu sur le terrain cette saison. Avec l'Eintracht, il a inscrit 23 buts et délivré 14 passes décisives en 46 matchs toutes compétitions confondues.