À la surprise générale et sept ans après avoir quitté la Serie A, Rudi Garcia a été choisi pour succéder à Luciano Spalletti sur le banc du Napoli.

Même les bookmakers ne l’avaient sans doute pas vu venir. Champion d’Italie pour la première fois depuis 33 ans, le Napoli a perdu son coach, Luciano Spalletti, qui a décidé de se mettre en retrait après une saison éprouvante. Pour lui succéder, le président De Laurentiis a choisi de nommer Rudi Garcia, alors que ce dernier était notamment à la lutte avec Christophe Galtier, toujours dans l’attente de son licenciement du Paris Saint-Germain.

Le natif de Némours a réalisé un bon passage à l’AS Roma entre 2013 et 2016, terminant à deux reprises dauphin de Serie A. Pour autant, son dernier titre remonte à 2011 avec le LOSC, année où il avait réalisé le double coupe-championnat. Si certains doutent de la capacité du Français à atteindre les sommets avec Naples, son ancien adjoint et actuel entraîneur du Nîmes Olympique, Frédéric Bompart, est persuadé que Garcia va réussir dans le sud de l'Italie.

“Rudi Garcia est l’un des meilleurs entraîneurs d’Europe”

“Rudi est l'un des meilleurs entraîneurs d'Europe, tranche son ancien bras droit. Des gens semblent surpris, mais pas moi. Quand j'ai vu que Spalletti arrêtait, j'ai tout de suite pensé que le président de Naples allait le prendre. Il l'a toujours apprécié. Rudi à Naples, c'était inéluctable. Il rêve de gagner la Ligue des champions et là, je pense qu'il le peut, le moment est arrivé pour lui. Quelque chose me dit qu'il va la gagner avec Naples.”

Bompart s’est notamment remémoré son entretien avec l’AS Rome, un exercice dans lequel le Français semble particulièrement convaincant : “Il avait regardé plein de matchs de l'AS Rome, il s'était documenté sur le club, sur la ville, raconte Bompard dans L’Équipe. Son entretien avec Sabatini, le directeur du football de Rome, avait duré deux heures dans un hôtel de Milan. Au bout de deux heures, Sabatini a dit à Rudi : ‘Toutes les rues de Rome attendent que je prenne Allegri, mais c'est toi que je vais prendre.' Sabatini regardait jouer le LOSC depuis cinq ans et Rudi avait préparé son entretien comme devant un cabinet de chasseurs de têtes.” Un choix qui s'était avéré payant.