Présenté comme l’un des grands espoirs du football anglais, Dele Alli est en perdition sportivement. Dans une interview accordée à Gary Neville, l’ancien joueur des Spurs s’est livré à cœur ouvert sur les terribles épreuves qu’il a dû traverser.
Dès le début de sa jeune carrière, Dele Alli est monté très haut, intégrant notamment l’équipe d’Angleterre à 19 ans à peine. Entre 2015 et 2020, il a ébloui les fans de Tottenham par son talent et avait même remporté le trophée de jeune joueur de l’année en Premier League à deux reprises (2016 et 2017). Mais depuis quelques années, le natif de Milton Keynes vit des saisons très compliquées, avec des prêts ratés à Everton ainsi qu’à Besiktas et quelques affaires extra-sportives qui sont venues ternir encore un peu plus tout ça.
C’est aux côtés de Gary Neville, pour l’émission “The Overlap“, qu’il a décidé de s’ouvrir : “Je suis dans le meilleur état que j'ai été mentalement et maintenant, c'est le bon moment de parler. C'est difficile d'en parler parce que c'est récent et c'est quelque chose que j'ai caché pendant longtemps et j'ai peur d'en parler, mais je pense que c'est la bonne chose à faire“, a-t-il d’abord expliqué.
Une enfance traumatisante
Le milieu offensif a accepté de fendre l’armure sur son enfance : “À six ans, j'ai été agressé sexuellement par l'ami de ma mère, qui venait souvent à la maison, confie le joueur de 27 ans. Ma mère était aussi alcoolique lorsque j'avais cet âge. J'ai été envoyé en Afrique pour apprendre la discipline, puis je suis revenu. À sept ans, j'ai commencé à fumer. À huit ans, je vendais de la drogue. À douze ans, j'ai été adopté par une famille magnifique et comme je l'ai dit, je n'aurais pas pu demander de meilleures personnes, par rapport à tout ce qu'ils ont fait pour moi.”
À 27 ans, le footballeur Dele Alli a décidé de raconter les difficiles premières années de sa vie. Dans l’émission The Overlap, le milieu international anglais d’Everton a retracé sa jeunesse, entre drogues, attouchements et violences
➡️ https://t.co/6K7CQn5OAi pic.twitter.com/MbLa8su7uD— Le Parisien | sport (@leparisiensport) July 13, 2023
Il reconnaît également avoir été accro aux somnifères : “Je prenais ces somnifères pour gérer mes problèmes, plutôt que de traiter la source de mes problèmes, poursuit Alli. Je me disais que je n'étais pas un addict, que je n'étais pas accro à ces somnifères, mais je l'étais clairement.”
Après avoir envisagé la retraite, Alli a retrouvé la passion
Une situation qui l’a poussé à s’interroger sur la suite de sa carrière, envisageant même la retraite à l’âge de 24 ans : “C'est dur de penser à un moment en particulier, mais l'un des moments les plus tristes pour moi, c'est quand Mourinho était entraîneur. Je me souviens d'un matin, d'une session d'entraînement, lorsque je ne jouais plus. J'étais littéralement en face d'un miroir en me demandant si je pouvais prendre ma retraite, à 24 ans. Pour moi, c'est déchirant d'avoir eu cette pensée.”
Nos confrères de RMC expliquent que l’international anglais a passé six semaines dans un centre de réhabilitation aux États-Unis, dont il est sorti il y a moins d’un mois. Il avoue lui-même se sentir mieux : “Je veux être encore meilleur que je ne l'ai été avant, en tant que joueur et personne. Je sais ce que je peux faire sur le terrain. Comme lorsque j'étais à Tottenham et que j'avais beaucoup de choses à prouver, et que je voulais me battre, et que je ressentais tant d'amour et de passion par rapport au football. J'ai récupéré cette passion à nouveau.“