Dans une interview accordée à The Athletic, le propriétaire de l'Olympique lyonnais, John Textor, a réglé ses comptes.

L'OL est mal en point. Sportivement, le club dirigé par Laurent Blanc a mal finalement la saison dernière en Ligue 1, avec une 7e place, qui a exclu la formation rhodanienne des coupes d'Europe. Coup dur, enfin : la DNCG a mis son nez dans les comptes de l'OL, et a décidé de prendre des mesures d'encadrement, qui empêche Lyon d'avoir les mains libres sur le marché des transferts.

Le club, qui voulait faire signer notamment Renato Tapia (Celta Vigo), n'a pas pu le faire pour le moment.

La DNCG dans le viseur de Textor

Dans son entretien à The Athletic, John Textor n'a pas épargné Jean-Michel Aulas, qui selon lui souffre “des remords de vendeur”. L'Américain a poursuivi, accusant l'ancien président d'avoir trop de pouvoir sur la politique du club : “Mais il y a eu des difficultés parce qu'il faut littéralement obtenir l'autorisation de cette tierce partie (Jean-Michel Aulas, qui détient 9 % de l'OL, ndlr) pour savoir combien on peut dépenser. L'OL a été construit pour la Ligue des Champions et n'y a pas participé ces trois dernières années. Il faut donc rationaliser tout cela sous la surveillance de la DNCG, tout en élaborant un plan pour retrouver la Ligue des Champions”.

L'homme d'affaires a rappelé avoir procédé “à une augmentation de capital de 86 millions d'euros”, en remboursant “50 millions d'euros de dettes”, et en finançant “65 millions d'euros” une offre publique, tout en déposant “60 millions” sur un compte pour satisfaire la DNCG. Qui n'a pas été séduite, au grand dam de l'Américain : “Mais je soupçonne qu'ils veulent nous gérer de manière plus stricte que l'OL dans le passé. (…) C'est qu'ils ont le droit de décider combien nous pouvons nous permettre, même si nous avons prouvé que nous pouvions nous le permettre”.

D'après John Textor, Jean-Michel Aulas avait ses entrées à la DNCG par le passé : “Au cours des 30 dernières années, les clubs français ont pu aller voir les autorités et dire que nous allions faire X, Y et Z, et que la DNCG les acceptait. Elle a donné un laissez-passer à Jean-Michel (Aulas) chaque année”. Mais pas à John Textor.