Blanc sort du silence sur une ancienne polémique

Fin 2010, une enquête de Mediapart sur les fameux “quotas” éclaboussait la Fédération Française de Football, ainsi que plusieurs anciennes gloires de l'équipe de France.

À cette période, les consignes de la Direction Technique Nationale (DTN) étaient de sélectionner en priorité des joueurs français ne disposant pas d'une double nationalité. Pour cela, l'instance avait émis l'hypothèse d'instaurer des quotas pour parvenir à ses fins. Sélectionneur des Bleus à cette époque, Laurent Blanc était donc directement concerné et avait assisté à cette réunion.

Deux jours seulement après sa mise à pied de l'Olympique Lyonnais, le technicien français était auditionné par l'Assemblée Nationale dans le cadre de la commission d’enquête relative aux défaillances de fonctionnement au sein des fédérations françaises de sport. Blanc, qui avait été accusé de racisme, s'est expliqué ce mercredi après-midi.

“Des amalgames ont été faits”

Je vais être très clair avec vous. Ce qui me désole, c'est qu'on en reparle que 12 ans après, explique-t-il d'abord. Il y a eu cette réunion, des amalgames qui ont été faits et on n'en a pas reparlé. Pendant 12 ans, il ne s'est pas passé grand-chose. Ce n'était pas dans mes attributions d'être dans les réunions de la DTN. On m'avait invité, car je pense que des gens avaient de mauvaises intentions. Je pensais qu'on allait parler football et développement des jeunes. On a poussé plus l'analyse en disant qu'il y avait un pourcentage élevé d'internationaux étrangers. C'était la question des binationaux. C'est là qu'on a été enregistrés. Sur une question à la fin, cette réunion a été très mal vécue, par moi et par d'autres, car il y a eu des amalgames qui ont été faits et ça a été assez insupportable après.

Enfin, le natif d'Alès a estimé que l'État aurait dû intervenir plus tôt : “Cette réunion a été rendue publique, car un Monsieur a mis un dictaphone sous un livre. Une fois que le problème a été connu de tout le monde, la FFF voire le ministère aurait dû prendre des décisions pour essayer d'améliorer des choses.

Mathieu Dumas
Arrivé dans le métier sur un coup de tête à la Peter Crouch, j'ai fait mes gammes chez la Fédération Française de la Lose (FFL) avant d'explorer, par la suite, un monde autre que celui de la défaite. Au fil des expériences, j'ai pris de la bouteille comme Sidney Govou, en gardant toujours la même passion. Mon mantra : produire des analyses au moins aussi bonnes que Jean-Marc Ferreri.