Le top 4 des clubs de Ligue 1 pénalisés par la CAN

Simple contrariété pour certains entraîneurs de Ligue 1, la CAN – qui a lieu du 17 janvier au 8 février, en Guinée-Equatoriale – peut s'avérer un véritable casse-tête pour d'autres techniciens, dont l'effectif comporte de nombreux internationaux africains. En 2015, Bordeaux, Lyon, Reims et Toulouse sont particulièrement touchés.

Henri Bedimo

OL : cinq départs mais un seul cadre

Avec les départs à la CAN de Zeffane (Algérie) Yattarra (Guinée), Koné (Burkina Faso), Bedimo et N'Jié (Cameroun) Lyon est, avec Bordeaux, l'effectif de Ligue 1 le plus amoindri par l'édition 2015 de la compétition africaine. Fort heureusement pour l'entraîneur Hubert Fournier, la majorité des joueurs cités sont des remplaçants. Malgré l'abondance d'internationaux africains partis pour la Guinée-Equatoriale, le technicien n'aura donc pas à modifier sensiblement l'ossature de son équipe-type. L'absence du Camerounais Henri Bedimo va certes laisser un vide dans le couloir gauche de la défense lyonnaise, mais cela reste un motif d'inquiétude mineur pour le staff technique rhodanien : à ce poste, Mouhamadou Dabo – titulaire face au TFC dimanche après-midi – a déjà eu l'occasion de démontrer qu'il constituait une solution de repli très sûre.

Bordeaux : Sagnol se fait des cheveux blancs

Privé de son buteur malien Cheick Diabaté pour les quatre prochains mois, le coach bordelais Willy Sagnol conserve en revanche Thomas Touré, qui a jusqu'ici décliné les convocations du sélectionneur ivorien, Hervé Renard. Un soulagement, pour le technicien dont le secteur offensif va – dès ce dimanche contre Monaco – souffrir des absences de Khazri (Tunisie) et Saivet (Sénégal), deux titulaires en puissance partis rejoindre leurs sélections en Guinée-Equatoriale. A ces absences préjudiciables s'ajoute celle de Lamine Sané (Sénégal), pilier de la défense girondine, ainsi que de Poko (Gabon) et Traoré (Mali), qui constituent des solutions d'appoint fréquemment utilisées par le technicien au milieu de terrain.

Henri Saivet

Reims : près d'un tiers du onze-type à la CAN !

Défait à domicile face à l'ASSE samedi (1-2), le stade de Reims s'apprête peut-être à vivre quelques semaines compliquées. Et pour cause : aussi longtemps que l'Algérie, le Cameroun, le Cap-Vert, et le Congo resteront en course à la CAN, l'effectif sera amputé de quatre cadres essentiels que sont Aïssa Mandi, Benjamin Moukandjo, Odair Fortes et Prince Oniangue. Pour résumer, le technicien Jean-Luc Vasseur a vu filer en sélection son meilleur buteur (Moukandjo, 6 buts), un latéral droit qui fait partie des meilleurs en Ligue 1 à son poste (Mandi) ainsi que deux joueurs à vocation offensive (Fortes, Oniangue) qui ont disputé 17 des 19 matches de la phase aller. Autant dire que ces quatre là peuvent s'attendre à un accueil chaleureux, lors de leur retour en Champagne.

Toulouse a de quoi être inquiet

Contrairement à Reims, installé dans le top 10 de L1, Toulouse possède un bilan à mi-parcours loin de ses ambitions initiales. Les Violets possèdent une marge minime sur la zone de relégation, et voient quatre membres du groupe filer en Afrique pour disputer la CAN. Si Yago (Burkina Faso) est peu utilisé par Alain Casanova cette saison (3 matches), le latéral ivoirien Jean-Daniel Akpa-Akpro est un cadre indéboulonnable de l'effectif (19 matches). Le Guinéen Issiaga Sylla (11 buts) ainsi que le milieu de terrain malien Tongo Moumbia (14 matches, 2 buts) vont également faire défaut à un TFC qui aurait pourtant besoin de ses forces vives, pour se sortir d'une bien mauvaise passe.