Le PSG pris au piège, Dembélé a tout raté, Marquinhos enfonce les siens… Les Tops-Flops de Newcastle – PSG

Bousculé dans les grandes largeurs par Newcastle United, le PSG s'incline lourdement – et logiquement – contre le club anglais, ce mercredi soir, sur le score de 4-1. Cette défaite est la plus large du PSG en phase de poules de Ligue des Champions durant l'ère QSI. Le club tricolore, 2ᵉ à égalité de points avec l'AC Milan, ne se rassure pas avant d'affronter deux fois de suite le club italien en C1.

Les Tops de Newcastle – PSG

Le match parfait de Newcastle

Battu en début de saison par tous les gros que le club anglais a rencontrés – Liverpool, Manchester City, Brighton -, Newcastle United avait tenu contre l'AC Milan (0-0) lors du 1ᵉʳ match de la C1, et est parvenu ce mercredi, grâce à un plan de jeu redoutable, à faire exploser très logiquement le Paris Saint-Germain (4-1). Décidant de presser haut et agressivement pour gêner les relances franciliennes, le 12ᵉ de PL est récompensé dès la 17ᵉ, en profitant d'une erreur de relance de Marquinhos pour ouvrir le score. Moins aventureux après leur 1ᵉʳ but, les Magpies ont cela dit parfaitement contenu le PSG, inoffensif en 1ᵉ mi-temps – 4 tirs, aucun cadré -, avant d'aggraver la marque (40ᵉ) puis de profiter d'une transition pour punir de tous petits Parisiens (50ᵉ, 3-0). Le défenseur central suisse Fabian Schär a même envoyé un missile dans la lucarne de Gianluigi Donnarumma (90ᵉ+3, 4-1) pour confirmer une victoire probante et logique, formée de beaucoup de hargne, certes, mais aussi d'intelligence, avec un plan de jeu parfait d'Eddie Howe, et un travail collectif assez monstrueux – mention spéciale à l'ancien Lyonnais Bruno Guimarães. Une masterclass.

St-James' Park, un antre incandescent

Le stade du club anglais a eu le temps d'attendre : 21 années ont passé avant que St-James' Park revive une soirée de Ligue des Champions. Chauffés à blanc, les supporters de Newcastle United ont rugi à chaque tacle – il y en a eu beaucoup -, à chaque duel gagné – idem -, à chaque transition offensive, avant, évidemment, d'exploser sur les quatre buts – même si le 2ᵉ a mis 3 bonnes minutes à être validé par la VAR. Derrière son équipe, bien préparée et rugueuse, en plus d'être talentueuse, les Magpies n'ont fait qu'un pour terrasser un petit Paris Saint-Germain.

La belle entrée de Barcola

Le PSG a eu peu de satisfaction, dans cette défaite contre Newcastle, mais la seule assez marquante pour que nous l'évoquions est l'entrée de Bradley Barcola. Remplaçant à la 58ᵉ l'invisible Randal Kolo Muani, qui s'est perdu en alternant axe et couloir gauche avec l'autre homme invisible Kylian Mbappé, l'ancien Lyonnais, pur joueur de déséquilibre, s'est signalé par sa capacité à faire des différences par le dribble, les feintes et la course, qui ont donné de l'air au club français en attaque. Pas décisif à proprement parler, le jeune ailier s'est néanmoins montré intéressant, et le meilleur attaquant parisien du soir – dur de faire moins bien que les autres, en même temps. Bradley Barcola tape clairement à la porte du onze de départ, alors que son statut est plutôt celui d'un remplaçant au PSG.

Les Flops de Newcastle – PSG

Le PSG pris au piège

Longtemps incapable de se positionner dans son schéma préférentiel avec ballon, en 3-3-4, avec Achraf Hakimi pour renforcer le milieu de terrain, le PSG, considérablement gêné par le pressing haut des Magpies, n'a pas vu le jour en première période – 0 tir cadré. Coupé en deux, le club français n'a jamais su faire le lien, pendant les 55 premières minutes de jeu, entre l'attaque et la défense, à cause d'un double pivot au milieu ne sachant pas jouer propre sous pression. Le PSG a eu une possession stérile, car presque uniquement défensive et de conservation – 68 % en première mi-temps, 73 % sur tout le match. Il manquait un relayeur plus technique que Warren Zaïre-Emery et Manuel Ugarte, pour sauter la première ligne de pressing de Newcastle par la passe, au lieu d'être orienté puis enfermé dans les couloirs. Luis Enrique a finalement réagi en faisant entrer Vitinha (64ᵉ), et surtout en demandant à Achraf Hakimi de faire le troisième homme au milieu au retour de la mi-temps, ce qui a coïncidé, hasard ou non, avec le but parisien de Lucas Hernandez, à la 56ᵉ. Mais la réaction fut tardive – après 3 buts ! -, et la défaite implacable, avec au final 4 ballons dans la musette.

Marquinhos enfonce le PSG

La débâcle parisienne est totalement collective, mais le capitaine du PSG n'a pas aidé ses partenaires, à la 17ᵉ minute, en tentant de manière hasardeuse une passe en hauteur pour un attaquant parisien qui décrochait. Mal calibré, le chichon de Marquinhos est finalement arrivé sur la tête d'un presseur de Newcastle, puis dans les pieds d'Alexander Isaak, pour finalement donner un but, de Miguel Almiron. Manifestement abattu par son erreur de passe, l'ancien Romain n'a pas réagi défensivement, sur la suite de l'action, ce qui est une grossière erreur, Milan Skriniar, gros point faible du PSG depuis le début de la saison, n'étant pas en mesure de contrer la volonté anglaise de marquer. L'erreur initiale du Brésilien, qui a mal lancé son match, d'un point de vue personnel, a également enfoncé le PSG, qui ne s'en est pas relevé.

Dembélé a tout raté

Plus visible que Randal Kolo Muani, qui occupait l'aile opposée (gauche), Ousmane Dembélé a eu pour lui sa capacité à être trouvé par ses partenaires plus défensifs, comme offensifs, puisque l'ex-Barcelonais a allumé la première mèche parisienne sur un centre de Kylian Mbappé (4ᵉ). Sauf que l'ailier n'est pas parvenu à cadrer son tir, à 10 mètres de buts, et a presque tout raté ensuite. Imprécis dans ses choix comme techniquement, avec un déchet très important au niveau des passes progressives ou potentiellement décisives – donc dans le dernier tiers du terrain -, l'international français a également déçu sur ses rares opportunités de but – en étant pourtant bien lancé dans la profondeur à la 68ᵉ. Ousmane Dembélé a confirmé, ce mercredi, l'impression mitigé laissé par son début de saison atone – 1 seule passe décisive, aucun but.

Maxime Brun
Rédacteur cinéphile et fan de l'OM, j'aime les numéros 10 et les jolies passes.