L’effondrement fatal de l’OM, des arrêts et des regrets pour Pau Lopez… Les Tops-Flops d’OM-Brighton
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Rapidement en avance au tableau d'affichage (2-0 aux 19ᵉ et 20ᵉ), l'Olympique de Marseille a été incapable de conserver le score face à un petit Brighton, notamment en première période. Au final, le match nul 2-2 fait plus les affaires des Anglais, battus lors de la 1e journée. Pour l'OM, c'est un deuxième nul en Ligue Europa, après un 3-3 contre l'Ajax, et un surtout un énième match sans victoire, la dernière datant de fin août.
Les Tops d'OM-Brighton
Pau Lopez, des arrêts et des regrets
Très critiqué ces derniers temps, et à raison, Pau Lopez, qui a encaissé 10 buts sur les trois derniers matchs avant d'affronter Brighton, ne donnait pas confiance avant le début de la rencontre. Peu sollicité en première période – 5 tirs, 2 cadrés -, l'Espagnol s'est magnifiquement détendu sur la première action dangereuse de Brighton, à savoir une tête lobée d'Ansu Fati, trouvé dans le dos de Chancel Mbemba par Mahmoud Dahoud (41ᵉ). Dans la foulée (43ᵉ), le gardien de 28 ans a brillé devant le soliste Danny Welbeck, qui a tenté sa chance au lieu de décaler Ansu Fati, seul au point de penalty, sur un nouveau ballon dans le dos de la défense marseillaise. Menant à la mi-temps 2-0, les Olympiens pouvaient remercier l'ancien Romain, qui a ensuite été impuissant et logiquement battu deux fois, en seconde période – 54ᵉ, 88ᵉ sur penalty. Un sursaut individuel pour le critiqué Pau Lopez, donc, mais deux nouveaux buts encaissés pour la défense phocéenne, et pour lui-même. Ça commence à faire beaucoup trop…
La belle réaction de Brighton
Favori initial de la poule, devant l'Ajax et l'OM, Brighton n'a pu développer son jeu en première période, grâce à l'imposant travail tactique marseillais, qui a empêché les relances au sol des Anglais – à un tel point que Jason Steele, le portier du 6ᵉ de Premier League, a monopolisé le ballon sans faire aucune passe pour attirer le pressing marseillais, qui ne venait pas, et cela durant plusieurs longues secondes, à plusieurs reprises, en début de rencontre, hachant démesurément le rythme du match. Gêné, donc, puis mené au score de façon logique (19ᵉ, 20ᵉ), Brighton, d'abord impuissant, a commencé à réagir à la fin de la première mi-temps (41ᵉ, 43ᵉ), puis a su développer son jeu en deuxième période. Moins patiente et plus verticale, l'équipe de Roberto De Zerbi a pu trouver le chemin de la surface de Pau Lopez à de nombreuses reprises – 9 tirs, 3 cadrés, 2 buts -, en profitant de l'énorme baisse physique marseillaise, et de la technique de ses offensifs – Kaoru Mitoma surtout. L'égalisation de la fin du match (88ᵉ) est ce sens logique, en regard du scénario de la rencontre et de la montée en puissance progressive de la formation britannique.
Les Flops d'OM-Brighton
L'OM, l'effondrement fatal
Que se passe-t-il à l'OM, pour que l'écroulement physique de l'équipe soit si manifeste dans la plupart de ses deuxièmes périodes depuis plusieurs rencontres ? Les Olympiens, qui ont perdu Jordan Veretout sur une blessure musculaire en deuxième mi-temps (52ᵉ), avaient pourtant parfaitement fait déjouer les Anglais et leur jeu de possession en première mi-temps. Empêchant de trouver les deux milieux axiaux pour lancer les actions, Brighton avait dû forcer les passes sur les ailes, vers les joueurs les moins habiles techniquement avec les deux centraux – Lewis Dunk, Jan Paul van Hecke -, à savoir les latéraux – Tariq Lamptey, Joël Veltman. Résultat, beaucoup de pertes de balle anglaises, et un danger très relatif – 5 tirs, 2 cadrés, 0,71 xG. L'effort marseillais était intense, mais avait payé, avec deux buts, le premier sur une action bien construite – 19ᵉ, Chancel Mbemba -, et le second sur une transition rapide – 20ᵉ, Jordan Veretout. Mais, en seconde période, les Marseillais ont disparu physiquement, et ont été dominés puis logiquement punis, d'abord sur une action bien construite – 54ᵉ, Pascal Gross -, puis sur un penalty transformé par João Pedro (88ᵉ), concédé par un Jonathan Clauss à bout de force. Les statistiques, en ce sens, ne mentent pas, avec 9 tirs pour Brighton en seconde période, et 1,73 xG, contre 0,71 dans les 45 premières minutes, et l'exact inverse pour l'OM : 10 tirs et 4 cadrés puis 4 tirs et aucun cadré en deuxième période. Cette chute physique marseillaise n'est pas rassurante pour la suite de la saison.
La VAR , situation ubuesque n°2378176
Petit aparté sur les nuisances de la VAR : à la 25ᵉ, Brighton joue un coup-franc. Le tireur centre, duel litigieux entre Valentin Rongier et un adversaire, mais les Phocéens parviennent à se dégager, et à mener une transition offensive qui aboutit à un corner. Sauf que la VAR appelle l'arbitre, et ce dernier va vérifier si la balle qui touche le bras du capitaine de l'OM doit être sanctionné d'un penalty pour les Anglais. Finalement, non, le joueur de Brighton à la lutte ayant trop malmené l'ex-Nantais pour qu'un penalty ne sanctionne la main. Sauf que l'OM hérite d'un coup-franc. Donc, pour résumer : l'OM, qui devait avoir un corner, obtient un coup-franc dans sa propre surface, parce que l'arbitre a été forcé par la VAR à confirmer sa première (bonne) décision après 2 bonnes minutes de réflexion. Ou comment la VAR prouve, de temps à autre, et trop souvent, son absurdité.