Racisme : Le coup de gueule d’Ancelotti contre les médias espagols

Alors qu'un quotidien local valencien s'en est pris à Vinicus, l'accusant de mentir sur les insultes dont il aurait été victime, le Brésilien a reçu un soutien de poids. En conférence de presse ce vendredi, Carlo Ancelotti a ainsi dénoncé sans vergogne le traitement dont l'attaquant du Real Madrid fait l'objet.

Voilà que Vinicius est encore au cœur de l'actualité en Espagne. Et cette fois-ci, ce n'est hélas pas pour ses talents de buteurs ou de passeurs que son nom est cité. Comme ce fut bien trop souvent le cas depuis qu'il évolue en Liga, le Madrilène est encore au cœur d'une affaire de racisme. Les faits remontent en réalité au 21 mai dernier. Durant une rencontre entre Valencia et les Merengues, le Brésilien avait été la victime de nombreuses injures racistes venant d'une partie des supporters valenciens.

Ce jeudi, le joueur de 23 ans s'est rendu à Valence pour être auditionné par une juge dans le cadre de l'enquête qui a été ouverte après les évènements du printemps dernier. Comme le rapporte Eurosport, Vinicius Junior a confirmé durant cette audience avoir reçu des injures en lien avec “sa couleur de peau”.

“Si nous jouions demain à Mestalla, je prendrais Vinicius, bien évidemment”

Si le traitement infligé à Vinicius a indigné à travers le monde entier, d'autres voix ne l'entendent pas de cette oreille. Ce vendredi 6 octobre, le journal Superdeporte a pour preuve affirmé que le Merengue n'était rien d'autre qu'un menteur. On peut ainsi voir à la une du média qui parait dans la région de Valence, un photomontage du joueur madrilène avec un masque en forme de long nez. Le titre, Pinochius (Pinnochio) ne laisse aucun doute sur le message que veut faire passer le quotidien.

Interrogé sur le sujet en conférence de presse, Carlo Ancelotti n'a pas caché sa colère quant au traitement médiatique reçu par son joueur.

“Si nous jouions demain à Mestalla, je prendrais Vinicius, bien évidemment. Je crois que dans les débats, il y a une erreur sur la cible. Vinicius est une victime peu importe si les insultes venaient de 1, 2, 1000 ou 10000 personnes. Les médias qui veulent détourner l'attention sur Vinicus me font de la peine et me mettent en colère”, a ainsi tonné le célèbre entraîneur italien.

Hubert De Thé
Jeune journaliste passionné par le football dans toute sa richesse (histoire, culture, politique et supporterisme). En relation tumultueuse avec l'Olympique Lyonnais depuis 2007.