OM-OL : “Si les mecs avaient pu nous tuer…”, le témoignage choc d’un supporter lyonnais

Les réactions et les témoignages édifiants se succèdent au lendemain des incidents survenus avant le match initialement prévu dimanche soir entre l’Olympique de Marseille et l’Olympique Lyonnais dans le cadre de la 10e journée de Ligue 1.

La Ligue 1 a encore envoyé un très mauvais signal dimanche soir en termes d'image. Plusieurs personnes ont été blessées dont l’entraîneur de l’OL Fabio Grosso lors du caillassage du bus lyonnais et des bus de supporters à l'approche du Stade Vélodrome. Les images du coach italien, en sang après avoir reçu une cannette de bière au niveau de l'arcade et de la paupière, ont scandalisé l'ensemble des médias européens. Les supporters lyonnais sont finalement rentrés vers 8h00 du matin dans le Rhône après une nuit d'angoisse pour certains.

Un témoignage glaçant

L’un des supporters de l'OL présent dimanche soir à Marseille a livré un témoignage édifiant au quotidien Le Progrès. “C’est en approchant du stade que ça s’est compliqué. Il y avait un bar avec au moins 200 supporters marseillais, et c’est à ce moment-là que les premiers projectiles sont partis. Et un peu plus loin, ils ont passé les barrières et ont attaqué les premiers bus du convoi (…) Je n’avais jamais vu ça”, a d'abord expliqué ce fan des Gones avant de rentrer un peu plus dans les détails de l'attaque. “Il y avait de tout, des boules de pétanque, des cailloux et des engins pyrotechniques. C’était vraiment impressionnant. Les gens se couchaient dans l’allée centrale du bus de peur de recevoir des projectiles. Les vitres de notre bus ont tenu bon mais quand tu entends des dizaines d’impacts, cela fait vraiment flipper (…) Là où l’attaque s’est produite, c’était juste un petit passage et on a eu l’impression d’être tombés dans un guet-apens, de se jeter dans la gueule du loup”, a-t-il poursuivi.

Certains ont eu peur de mourir

Ce même témoin a conclu son récit par des mots très forts qui témoignent du ressenti global des supporters lyonnais après ce déplacement traumatisant. “Il y a eu de la violence, y compris à Lyon, mais jamais à ce point. J’ai eu l’impression que si les mecs avaient pu nous tuer, ils l’auraient fait”, a-t-il assuré.

Romain Boselli
Journaliste radio depuis 2010 (Europe 1-RFM), j'ai toujours gardé par ailleurs ce plaisir de rédiger des articles sur le football et le sport en général. Rédacteur web sur Top mercato depuis une dizaine d'années, j'interviens également dans une école de journalisme pour former les professionnels de demain à Montpellier. Particularité : grand fan de l'équipe de France !