OM-OL : « le risque zéro n’existe pas », la préfète se défend sur l’itinéraire du bus
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Frédérique Camilleri a répondu aux questions concernant les incidents qui ont eu lieu dimanche avant OM-OL. La préfète de police regrette qu’on parle davantage du dispositif de sécurité que des hooligans qui ont caillassé le bus.
Dimanche soir, le football a basculé sur sa face la plus sombre. Des supporters marseillais ont caillassé les bus des joueurs de l’OL, puis des supporters lyonnais, occasionnant de nombreux blessés dont l’entraîneur Fabio Grosso. A quelques centimètres près, l’Italien aurait pu perdre un œil. Des scènes honteuses qui ont été condamnées dans l’Europe entière. Gianni Infantino, le président de la FIFA, a notamment demandé des mesures appropriées pour ne pas que cela se reproduise.
Frédérique Camilleri, préfète des Bouches du Rhône, a répondu aux critiques sur le dispositif de sécurité dans La Provence. Elle a notamment réagi aux commentaires concernant le trajet du bus : « Il n’y a pas 10 000 itinéraires afin que les bus rallient le Vélodrome, il y en a deux principaux qui sont choisis en fonction de la physionomie, des conditions de circulation”, a ajouté Frédérique Camilleri auprès du Parisien. “À la différence de pas mal d’autres stades, les bus circulent à proximité de beaucoup de personnes. On a tout fait pour essayer d’élargir au maximum les périmètres de sécurité. Le risque zéro n’existe pas sur une dizaine de kilomètres d’escorte et nous avons accompagné les bus, fait du renseignement. »
“On a des raisons de penser que les caillasseurs sont des indépendants”
Selon elle, les policiers ont évité le pire : « Ils ont d’ailleurs empêché, en étant blessés pour certains, la confrontation entre les Marseillais qui avaient caillassé et les Lyonnais qui étaient parvenus à descendre des bus et qui voulaient en découdre, notamment à coups de batte de baseball. » La fonctionnaire a rappelé les circonstances des incidents : « Le bus des joueurs a été caillassé à 500 mètres du stade, avant d’arriver dans les zones les plus sécurisées. Cela a duré quelques secondes, le bus ne s’est pas arrêté et a pris la direction du stade. Pour les bus des supporters, les choses sont différentes : les bus se sont arrêtés, les supporters sont descendus et les forces de l’ordre se sont interposées entre les Lyonnais et les Marseillais. »
Frédérique Camilleri considère que de nombreux journalistes se trompent de débat : « Le vrai sujet, c’est comment on empêche une poignée de personnes d’envoyer une bière sur 30 kilomètres … Et avec quelle contrepartie ? Faire arriver les gens 4 ou 5 heures avant le début du match, nuire encore plus à la vie des riverains et mobiliser un nombre de force de l’ordre considérable ? » Elle pense par ailleurs que les hooligans ne sont pas de mèche avec les dirigeants des groupes de supporters : « On a des raisons de penser que les caillasseurs sont des indépendants, certes encartés dans des groupes, mais sur lesquels ces groupes n’ont pas la main. »
Le match OM-OL n’a pour l’instant pas été reprogrammé. La LFP pourrait choisir le 6 décembre pour le rejouer.