Un supporter de l'OL a raconté les événements vécus à Marseille depuis l'intérieur d'un bus. Il a cru qu'il allait perdre la vie à proximité du stade Orange Vélodrome.

Dimanche soir, les bus lyonnais ont été attaqués à environ 500 mètres du stade Orange Vélodrome. Outre Fabio Grosso et son adjoint, quinze supporters de l'OL ont été blessés. Un fan, qui était dans l'un des cars, a partagé la grande peur qu'il a ressentie.

« On arrive dans cette fameuse rue en travaux avec des cailloux et de gros pavés partout. On voit ça et on se dit qu'on est morts, a relaté le supporter sur les ondes de RMC Sport. J'étais un peu plus au fond et j'ai vu que le premier car avait été attaqué et que c'était déjà le chaos. Nous étions à l'arrêt, clairement on ne pouvait rien faire. »

Les Marseillais sont alors passés à l'attaque : « Si on descendait, on était morts, donc on est restés dans le bus. On se fait caillasser de tous les côtés. On se protège comme on peut et on ne peut strictement rien faire. Ça dure au moins 30 secondes. J'ai cru que j'allais mourir ou recevoir un pavé dans la tête. Ce n'étaient même pas des cailloux, mais bien des gros pavés. Des vitres de mon bus ont explosé et il y a eu quelques blessés mais heureusement rien de grave. Quelqu'un aurait pourtant pu mourir », a-t-il encore expliqué.

« J'ai vu des policiers de la police municipale de Marseille nous faire des doigts d'honneur »

Le supporter, décrivant les agresseurs comme « 300 Marseillais cagoulés », a mis en cause la police : « J'ai vu des policiers de la police municipale de Marseille nous faire des doigts d'honneur. Je les ai vus de mes propres yeux. J'ai des amis de Marseille qui m'ont dit : ‘Pourquoi vous ont-ils fait passer par cette route-là ?'. Surtout à cette heure, 19h30, quand tout le monde va au stade. À Marseille, quand c'est un soir d'ambiance, il fait beau, les gens vont manger autour du stade, voient des Lyonnais… Bien sûr qu'ils vont les attaquer. Il y avait des groupes préparés à nous attaquer, je les ai vus cagoulés, avec des barres de fer, fumigènes, pétards… tout ! »

Le fan rhodanien a par ailleurs confirmé la présence d'un gros contingent de fans lyonnais aux tendances identitaires : « Ces types étaient dans le bus de Lyon 1950. (Ils ont dit qu'ils faisaient le ménage) Pourtant ils étaient bien dans le bus de Lyon 1950, le premier bus du cortège. Personne n'a rien dit dans la tribune parce qu'ils sont majoritaires. Si quelqu'un ouvre la bouche, il se fait agresser. »

Le supporter a conclu : « À Marseille, pour ces Lyonnais, ce n'est pas la France, c'est l'Algérie, c'est l'Afrique. Ils voient Marseille comme ça. D'où les drapeaux français, d'où les slogans ‘Bleu-Blanc-Rouge et la France aux Français', et ces chants. Il y a eu cinq ou six chants pour l'OL, mais le reste, c'était des insultes racistes. »

Un témoignage sidérant qui remet en cause non seulement les assaillants, mais aussi les autorités.