Parti du Paris Saint-Germain en 2020 après 8 ans de bons et loyaux services, Thiago Silva conserve une affection particulière pour le club de la capitale. Cela ne l’empêche pas de se montrer très critique sur l’évolution du PSG, toujours à la recherche de son premier sacre en Ligue des champions.

«Avec le PSG, n’avons rien fait pour être respectés», avait récemment déploré le défenseur central de Chelsea dans un extrait dévoilé par le Guardian. Et le Brésilien s’est montré encore plus incisif ce dimanche dans l’entretien révélé en intégralité par le média britannique.

«Les échecs en Ligue des champions sont le résultat d’un processus global. Rien ne se passe du jour au lendemain. Ce n’est pas parce qu’on a énormément d’argent qu’on va tout réaliser. Le football ne marche pas comme ça. Quand on n’a pas un plan clair de ce qu’on veut, les choses ne fonctionnent pas», a d’abord mis en lumière celui qui était parti dans la foulée de la défaite en finale de C1 face au Bayern Munich (0-1).

“Normalement, même un échec vous permet de progresser (…) Ce n’était pas comme ça au PSG”

Pour l’Auriverde, le champion de France en titre a un défaut majeur : il ne parvient pas à apprendre de ses erreurs – répétées – sur la scène européenne. «C’est quelque chose qui m’a fait mal parce que j’ai vu la situation changer et la pression augmenter pour gagner la Ligue des champions. Mais ce n’est pas comme ça qu’on gagne. Ce n’est pas un investissement. C’est une question de régularité année après année. Nous avons joué la Ligue des champions et nous n’avons pas gagné. Cela n’aurait pas dû nous empêcher d’avancer. Normalement, même un échec vous permet de progresser. On fait un pas en arrière puis deux en avant. Ce n’était pas comme ça au PSG : on faisait un pas en avant puis trois en arrière. C’était vraiment très difficile. La pression était trop forte», a déploré l’ex-capitaine parisien.

Il a fallu du temps, mais les dirigeants ont fini par changer de cap après son départ : l’été dernier, les Parisiens ont ainsi décidé d’en finir avec la politique de stars pour miser davantage sur les jeunes talents et les joueurs français. Reste à savoir si cette nouvelle stratégie se révélera plus fructueuse…