OM : “les attaquants ne bossent pas assez”, le gros tacle de Papin !

Battu à Lens ce week-end (1-0), l'Olympique de Marseille reste englué dans le ventre mou de la Ligue 1. Une nouvelle sortie où le secteur offensif n'a pas été à la fête. Jean-Pierre Papin s'est justement exprimé sur les attaquants lors de son passage à Clairefontaine.

Avec le recrutement de Pierre-Emerick Aubameyang, Ismaïla Sarr, Iliman Ndiaye ou encore Joaquin Correa, on pouvait s'attendre à voir une attaque olympienne créative et performante, même si un temps d'adaptation est évidemment nécessaire après un si gros turnover durant l'été. Finalement, après 12 journées, le secteur offensif, auquel on peut ajouter Vitinha, est très en-deçà du niveau espéré. L'OM est même la 14ème attaque de Ligue 1 avec seulement 12 buts inscrits.

En début de semaine, Eric Di Meco n'avait pas mâché ses mots pour décrire le niveau actuel des attaquants olympiens : “Ce qui m’inquiète c’est le niveau offensif de l’OM. Devant c’est le néant. Mais un néant !” avait-il notamment déclaré. Mardi, Jean-Pierre Papin, présent à Clairefontaine à l'occasion du cinquantenaire de l’Institut National du Football, s'est justement exprimé sur ce point, évoquant un manque de travail de l'avant-centre au sens large.

“Quand vous voyez un attaquant qui ne sait pas quoi faire du ballon…”

Je suis convaincu que pour être un bon attaquant, il faut beaucoup travailler. Aujourd'hui, ça ne travaille pas assez. Quand vous voyez un attaquant qui arrive devant le but et ne sait pas quoi faire du ballon, c'est parce qu'il ne bosse pas assez… C’est un constat qui vaut pour tous les clubs, dont l’OM“, lance le Ballon d'Or 1991. Difficile de ne pas y avoir un message à l'attention de Pierre-Emerick Aubameyang et Vitinha.

L'ancien goleador marseillais a développé sa pensée sur les ondes de RMC le lendemain : “Les attaquants, c'est comme les gardiens : si on ne révise pas ses gammes tous les jours, on perd ses repères, poursuit JPP. Moi, pendant dix ans, j'ai fait ça tous les jours. On le faisait tous les jours, ce n'était pas une corvée. C'était juste un plaisir. Pendant quarante minutes, on frappait 200 fois. Ce n'est pas une question de manque de passion, Il y en a qui veulent faire. Mais le coach est fermé. Alors, on me donne comme excuse que cela va fatiguer ou blesser le joueur…” Le message est passé !

Mathieu Dumas
Arrivé dans le métier sur un coup de tête à la Peter Crouch, j'ai fait mes gammes chez la Fédération Française de la Lose (FFL) avant d'explorer, par la suite, un monde autre que celui de la défaite. Au fil des expériences, j'ai pris de la bouteille comme Sidney Govou, en gardant toujours la même passion. Mon mantra : produire des analyses au moins aussi bonnes que Jean-Marc Ferreri.