Critiquée pour son manque de spectacle avant la trêve internationale, la Ligue 1, pour le match d'ouverture de la 13ᵉ journée du championnat, a offert une rencontre enlevée et riche en buts, entre le PSG et l'AS Monaco. Les Parisiens se sont imposés 5-2 (G. Ramos 18ᵉ, K. Mbappé 39ᵉ, O. Dembélé 70ᵉ, Vitinha 72ᵉ, Kolo Muani 90ᵉ+6 ; T. Minamino 22ᵉ, F. Balogun 75ᵉ), dans un duel plus serré que le score ne le laisse penser, et prennent 4 points d'avance sur Nice (2ᵉ). Battu, l'ASM va rester 3ᵉ, alors que Lille (4ᵉ) et Reims (5ᵉ) sont à 4 unités.

Les Tops de PSG-Monaco

Dembélé, la délivrance

Recruté pour 50 millions d'euros cet été au FC Barcelone, Ousmane Dembélé a ouvert son compteur but lors de son 34ᵉ tir de la saison, le 24 novembre 2023. C'est peu dire que son premier but était attendu, et vient au bout d'une rencontre réussie dans sa globalité, mais également très frustrante durant 70 minutes, tant l'ailier s'est à nouveau illustré dans le dribble et la provocation – 4 dribbles réussis sur 7, 2 occasions créées, un penalty provoqué -, sans parvenir à être décisif dans le jeu, notamment sur ses centres – aucun réussi (!) sur 7 tentés. En feu dans le premier quart d'heure (11ᵉ, 16ᵉ), le Tricolore a bien combiné avec Achraf Hakimi durant toute la partie, en enflammant régulièrement le côté gauche de la défense l'ASM. Mais c'est à la 70ᵉ, sur un coup franc joué vite par le très bon Fabian Ruiz, qu'Ousmane Dembélé a brillé en s'emmenant le ballon d'une aile de pigeon, avant de fusiller Philipp Köhn sur une frappe en angle fermée. L'ailier n'a pas eu le temps de fêter son but que Luis Enrique l'a rappelé sur le banc de touche. Plus visible dans le jeu que Kylian Mbappé, par exemple – mais le capitaine du soir a fini avec un but et une passe décisive -, l'ancien Barcelonais doit travailler son efficacité, sous peine de demeurer le joueur frustrant qu'il est jusqu'à la fin de la saison.

Le poison Minamino

Titularisé en attaque, en théorie sous le numéro 9 Folarin Balogun, mais en pratique pratiquement à sa hauteur, avec le Russe Aleksandr Golovin lui un peu plus bas pour organiser et remonter le ballon vers l'avant, le Japonais de 28 ans a été un poison pour la défense parisienne. Lucide au moment de profiter de la passe ratée de Gianluigi Donnarumma pour marquer (21ᵉ), l'ancien joueur de Southampton et Liverpool a été trouvé par ses partenaires dans de bonnes positions de frappes toute la soirée – 5 tirs en tout. Souvent esseulé, alors que Folarin Balogun, menaçant dans la profondeur, accaparait l'attention des centraux parisiens, Takumi Minamino a néanmoins raté une grande occasion à la 44ᵉ, dans la surface, sur un tir trop peu puissant et bien détourné par Gianluigi Donnarumma. En seconde période (75ᵉ), l'international nippon a finalement trouvé Folarin Balogun dans le dos de la défense du PSG, pour la réduction de la marque (4-2), mais cela n'a pas suffi. Malgré tout, le Monégasque est l'homme de son équipe, avec le solide Denis Zakaria au milieu.

Les Flops de PSG-Monaco

Donnaruma-Köhn, une erreur partout

Les erreurs individuelles font souvent la différence et “se paient cash”, comme le dit la fameuse maxime footballistique. Ce vendredi soir, au sein d'un match rythmé et spectaculaire, ce sont les deux portiers du match qui se sont fait remarquer, certes par quelques arrêts – 7 pour le Monégasque, 5 pour l'Italien -, dont certains absolument déterminants – Gianluigi Donnarumma à la 10ᵉ ; Philipp Köhn a la 32ᵉ – mais surtout par deux erreurs manifestes. C'est le Suisse de 25 ans qui s'est illustré le premier, sur un tir à rebonds d'Ousmane Dembélé, à l'entrée de la surface. Ne parvenant pas à maîtriser le cuir, l'ancien gardien du RB Leipzig a laissé le ballon faire un rebond à ses pieds, ce qui donna le temps au renard Gonçalo Ramos de pousser la gonfle au fond des filets d'un geste délicat (18ᵉ). À peine trois minutes plus tard (21ᵉ), Gianluigi Donnaruma, trouvé par ses partenaires dans sa surface, a trop attendu avant de faire une passe et s'est débarrassé du cuir sous la pression monégasque, mais directement sur la poitrine de Takumi Minamino, qui n'en demandait pas tant, et qui a fusillé l'Italien. L'erreur du Parisien est nettement plus visible que celle du Monégasque, mais les deux portiers ne sortent pas grandis des deux premiers buts de la rencontre. Finalement moins sollicité ensuite, Gianluigi Donnarumma gagne ce duel en n'encaissant que deux buts, contre cinq pour son homologue du soir. Cela dit, mention spéciale à la détente impressionnante de Philipp Köhn sur un tir plat du pied de Kylian Mbappé, au point de penalty, à la 32ᵉ.

Golovin, trop discret

La première action d'Aleksandr Golovin a donné le la de sa partie. À la 6ᵉ, bien trouvé à gauche, dans une transition monégasque déséquilibrante pour le PSG, le Russe a raté son contrôle devant Milan Skriniar, pour finalement perdre la balle et gâcher une belle opportunité offensive. Si, dans une rencontre où peu de joueurs ont été en dessous, il est peut-être dur de pointer du doigt le milieu offensif, son absence globale des débats en première mi-temps a pu peser dans les offensives de l'AS Monaco, même si Takumi Minamino a lui fait amplement le job durant toute la partie. Un peu mieux en seconde période, avec de belles passes pour les attaquants (46ᵉ, 88ᵉ), et menaçant sur corner (10e) ou coup franc (79e), l'ancien joueur du CSKA Moscou sort de la rencontre sans avoir été décisif, ni directement menaçant pour le PSG – 2 touches de balle dans la surface adverse, 1 seul tir. Habitué à donner des prestations de haute volée ces dernières semaines, Aleksandr Golovin a été longtemps gêné par Manuel Ugarte, ce vendredi soir. Dommage pour l'ASM et le Russe, qui s'inclinent lourdement.