Au bout du suspense, et grâce à un triplé de son buteur vedette, Pierre-Emerick Aubameyang, l'OM s'est imposé 4-3 contre l'Ajax Amsterdam au stade Vélodrome, ce jeudi soir. Le club français, également bien aidé par Chancel Mbemba, buteur de la tête à la 26ᵉ, est donc qualifié pour le tour suivant et jouera la finale de son groupe lors de la dernière journée, en Angleterre, face à Brighton – 2ᵉ avec 1 point de moins. L'Ajax, de son côté, sort de la compétition par la petite porte.

Les Tops d'OM-Ajax

Le grand réveil d'Aubameyang

Fâché avec le public du stade Vélodrome, qui a sifflé son nom – comme celui de Joaquin Correa – avant le début du match, le Gabonais a fait (un peu) taire les sifflets ce jeudi, en claquant un joli triplé, alliant grand sang-froid et grand spectacle. Indéniable homme du match, avec un taux de concrétisation exceptionnel – 3 buts en 5 tirs -, l'ancien attaquant de Chelsea a marqué deux penaltys aux deux extrémités du match (9ᵉ, 90ᵉ+3), à chaque fois en ouvrant son pied vers la droite quand le gardien adverse choisissait son côté inverse. Puis, surtout, “PEA” a inscrit un superbe retourné au retour des vestiaires (47ᵉ), grâce à un centre d'Amine Harit, bien trouvé dans la surface de réparation, dans le dos de la défense ajacide, par le précieux Jonathan Clauss, au four et au moulin ce jeudi, notamment pour (tenter de) rattraper les erreurs défensives de placement de Samuel Gigot. Un 2ᵉ but magnifique, donc, mais fêté avec un regard noir et un visage impassible. Le buteur s'est déridé sur le but de la victoire, en relâchant la pression, avec son premier triplé de la saison. Et une aventure phocéenne qui démarre enfin vraiment ?

Brobbey, le buteur-déménageur

Ce jeudi soir, la défense marseillaise a souffert le martyre face à Brian Brobbey. Titularisé en pointe, le numéro 9 a alterné plusieurs rôles durant la partie. Souvent trouvé dos au jeu, le Néerlandais de 21 ans, trapu et particulièrement solide sur ses jambes, a imposé un défi physique aux Marseillais, sans toujours le gagner – 2 sur 8 -, mais en créant des espaces pour ses coéquipiers rapides autour de lui, et pour faire remonter le bloc ajacide. C'est notamment après un duel physique – facilement remporté – avec le longiligne ailier Ismaïla Sarr que l'attaquant a trompé Pau Lopez pour la première fois (10ᵉ). Mais, pas que solide, Brian Brobbey est également véloce, avec de nombreuses courses du demi-espace gauche vers le centre, qui ont fait du mal à l'arrière-garde de l'OM, qui n'a pas su gérer cette très grande menace en première mi-temps – 1,25 xG à lui seul, record de la première période. C'est notamment après un appel malin qui a déstructuré la défense de l'OM, puis un une-deux avec Steven Berghuis – 2 passes décisives -, que l'ancien joueur du RB Leipzig a marqué son 2ᵉ but du soir (30ᵉ). En deuxième, l'Ajacide fut bien moins visible, et pas aidé par l'expulsion du double passeur décisif, surtout moins trouvé. Même si, à la 85ᵉ, sur un centre dangereux venu de la droite, Brian Brobbey a failli punir l'OM alors que le score était de 3-3.

Les Flops d'OM-Ajax

Les relâchements coupables de l'OM

Est-il vraiment possible d'encaisser un but 23 secondes après l'ouverture du score, puis un autre 4 minutes après avoir inscrit un joli second but, puis un dernier à 11 contre 10 depuis 15 minutes ? Oui, trois fois oui, comme l'a très malheureusement prouvé l'Olympique de Marseille ce jeudi. Globalement dominé, et moins séduisant dans le jeu, que l'Ajax, mais par trois fois en avance au tableau d'affiche – 1-0 à la 9ᵉ, 2-1 à 26ᵉ puis 3-2 à la 47ᵉ-, le club français, qui n'a pas été capable de conserver le score face, pourtant, à une équipe parfois maladroite techniquement, a eu de la chance de croiser un gardien – et un arbitre ? – généreux en fin de partie. Déjà coupable d'un relâchement contre Strasbourg, qui avait mis en colère Gennaro Gattuso, l'OM a récidivé par trois fois à diverses périodes du match, en étant sauvé par une individualité qui ne mettra pas un triplé à chaque rencontre. L'OM doit se concentrer sur toute la longueur, sous peine de vivre de profondes désillusions contre des adversaires bien meilleurs que cet Ajax à qui l'OM a marqué 7 buts en deux rencontres. En étant battu 6 fois…

Le cadeau du gardien de l'Ajax à Marseille

Alors que l'on se dirigeait vers une nouvelle grosse désillusion marseillaise, Diant Ramaj, 22 ans, en a décidé autrement. L'équipe du portier allemand de l'Ajax était parvenue à égaliser à 3-3 à la 79ᵉ – but de Chuba Akprom sur une belle action transition – en jouant à 10 depuis la 63ᵉ et l'exclusion logique de son meilleur milieu de terrain, Steven Berghuis. Mais sur un centre raté de Pierre-Emerick Aubameyang, de la droite vers la sortie de but à gauche, le gardien de but a décidé de la saisir alors que la gonfle filait en remise en jeu. Mais se déséquilibrant tout seul, Diant Ramaj ne parvient pas à capter la balle, et fait tomber un Ismaïla Sarr opportuniste et à la retombée. Penalty, peut-être sifflé de manière un peu généreuse, mais qui sanctionne une erreur de jeunesse au prix très lourd – élimination de la formation néerlandaise. L'OM, de son côté, peut lui dire merci…