Accusé de racisme par Julien Fournier, ex-directeur sportif des Aiglons, Christophe Galtier était jugé ce vendredi devant le tribunal correctionnel de Nice. 
L'ancien coach de l'OGC Nice a répondu avec une émotion sincère aux propos tenus par Jean-Clair Todibo devant les enquêteurs. Le technicien français nie fermement avoir été l'auteur de pratiques discriminatoires avec les joueurs musulmans de son équipe pendant la saison 2021-22. Lors de son procès, Galtier s'est notamment justifié sur une phrase prononcée lors d'un match de préparation (“vous n'êtes pas dans le 93”). “La réaction de mes joueurs ce jour-là ne me plait pas en tant qu'éducateur. Moi, je veux qu'on respecte tout le monde et l'arbitre. Je me souviens m'être présenté devant le groupe en disant que je ne veux pas avoir un ‘comportement de racailles'. J'aurais pu employer le terme : ‘chamailler'. Mais chamaille, cela ne passe pas dans le vestiaire. Je vois que les joueurs qui ont la plus grosse réaction, c'est Hassane Kamara et Jean-Clair Todibo. Je demande à les voir sur le terrain le lendemain. Je leur dis : ici, on ne peut pas se comporter comme dans le 9.3. S'ils avaient été de Marseille, j'aurais dit : ‘comportements des quartiers Nord'. S'ils avaient été de Lyon, j'aurais dit des ‘Minguettes'.”, a expliqué Galtier devant le tribunal.

Une émotion palpable

L'actuel entraîneur d'Al Duhail au Qatar n'a pas pu retenir un sanglot lors de sa réponse sur les accusations du défenseur niçois. Il charge surtout Julien Fournier.“Jean-Clair Todibo, je le compare avec un converti avec une mitraillette ? C'est donc que ce joueur, avec qui j'ai une très bonne relation, vous imaginez un entraîneur qui dit ça dans son bureau en open space et où il y a huit personnes. Vous imaginez que je dise que le joueur puisse prendre une mitraillette. C'est plus qu'archi faux. C'est de la manipulation. C'est terrible de sortir un tel mensonge avec les conséquences que cela peut avoir sur le joueur et les conséquences que cela peut avoir sur moi, ma femme. Comment un pseudo directeur sportif (Julien Fournier), un directeur général, peut sortir un tel mensonge. Si je l'ai vexé en parlant du 9.3, je m'excuse. J'aurais aimé que Julien Fournier soit ici. Jean-Clair Todibo répète ce que Julien Fournier lui a dit. J'aurais bien aimé qu'il soit là”, a-t-il insisté.