Nice, racisme : “J’ai partagé la vidéo parce que…”, Atal vide son sac au tribunal
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Accusé d'avoir partagé sur les réseaux sociaux une vidéo appelant à un “jour noir” pour les juifs peu près l'attaque du Hamas du 7 octobre dernier et le début des bombardements d'Israël sur Gaza, le footballeur Youcef Atal est jugé ce lundi pour provocation à la haine devant le tribunal correctionnel de Nice.
Dans cette affaire, le défenseur algérien risque jusqu'à un an de prison et 45 000 euros d'amende. Placé depuis plusieurs semaines sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter le territoire national (sauf pour des motifs liés au football), le joueur est suspendu par l'OGC Nice “jusqu'à nouvel ordre”.
🔴 "Il a fait ses excuses en français parce qu'il est poursuivi en France. S'il l'était en Ukraine, il l'aurait fait en ukrainien".
La parole est à l'avocat de la défense Me Antoine Vey dans le procès Youcef Atal.https://t.co/hKJGts9mtr pic.twitter.com/amSiBGFjKj
— RMC Sport (@RMCsport) December 18, 2023
“J'ai pensé que c'était un message de paix”
Devant le tribunal, le défenseur niçois a notamment expliqué dans quelle condition il avait fait le choix de relayer cette séquence. “J'ai partagé la vidéo parce que j'ai pensé que c'était un message de paix et que les gens sont en train de souffrir pendant cette guerre. Malheureusement, je regrette de ne pas l'avoir vue jusqu'à la fin. J'ai partagé parce que je pensais que c'était vraiment un message de paix. Je veux que les gens arrêtent de souffrir. Ça n'est pas dans mon intention d'être contre n'importe quelle personne. Malheureusement je n'ai pas fini la vidéo”, a lâché l'international algérien.
Atal plaide l'ignorance
Youcef Atal a tenté de justifier ce partage par une certaine méconnaissance naïveté. “Moi, je ne suis qu'un joueur de foot, je n'essaie pas de rentrer dans la politique. J'ai partagé sans regarder jusqu'à la fin puis j'ai envoyé un message d'excuses. Des excuses sincères (…) Avec du recul, je me dis que c'est des trucs importants. J'aurais dû regarder la vidéo jusqu'à la fin. Je regrette par rapport à ça. Je suis contre la haine. On a déjà joué en Israël, j'ai joué là-bas sans aucun problème”, a-t-il expliqué à la barre. Les excuses postées plus tard sur son compte Instagram ont été rédigées par son agent. “C'est moi qui les ai partagées avec mon Instagram. J'ai quelqu'un qui travaille avec moi parce que je ne sais pas écrire le français”, a expliqué le latéral de l'OGC Nice.