Nous avons eu droit à un Olympique de Marseille de gala, ce jeudi soir, au stade Vélodrome : les Phocéens se sont imposés sur le score de 4-0 face à un très petit Villarreal en 8e de finale aller de la Ligue Europa. Marcelino, sifflé par le public local, s'est fait gifler dans les grandes largeurs par l'OM de Jean-Louis Gasset, qui confirme avec brio sa bonne forme, aperçue en L1.

Les Tops d'OM-Villarreal

Aubameyang, un record et un chef-d'œuvre

Le Gabonais de 34 ans apparaît régulièrement dans nos Tops-Flops sur l'Olympique de Marseille, notamment par sa présence constante au tableau d'affichage. Et à nouveau ce jeudi soir, puisque l'attaquant a en effet inscrit 20ᵉ et son 21ᵉ but de la saison – en 36 matchs – contre un Villarreal d'un niveau indigent. Sur l'ensemble du match, Pierre-Emerick Aubameyang a été moins visible dans le jeu qu'un Iliman Ndiaye, par exemple, mais le numéro 10, intéressant dans son activité défensive – le pressing, surtout, mais aussi les retours sur les transitions des Espagnols -, s'est illustré de deux façons. À la 34ᵉ, le buteur a transformé un penalty, pour devenir le meilleur buteur de l'histoire de l'Europa League avec 32 réalisations. Enfin, à la 58ᵉ, PAM a envoyé un lob sublime dans la lucarne de Pepe Reina, après avoir été bien décalé par Amine Harit – pour son 33e but en C3. Un geste magnifique pour conclure une soirée collective parfaite.

OM puissance 4

C'était le premier véritable test pour l'OM de Jean-Louis Gasset, et l'équipe l'a passé haut-la-main. Habitué à empiler les buts sous la houlette de son nouveau coach, Marseille a continué sur sa lancée, ce jeudi, en souhaitant faire mal d'entrée à Villarreal, par un pressing agressif, un gros impact dans les duels et une omniprésence sur les seconds ballons. Cette activité incessante a empêché les Espagnols de ressortir de leur camp, en particulier en première mi-temps. Les Phocéens, en jambes et avec des individualités au niveau – mention pour Iliman Ndiaye, Leonardo Balerdi, Pierre-Emerick Aubameyang et Ismaïla Sarr -, ont proposé également un jeu offensif léché (12 tirs, 3,09 xG), avec la recherche constante du décalage vers l'aile opposée, qui a étiré et fait mal à la défense adverse, de manière exemplaire sur le premier but – Jordan Veretout, 23ᵉ. En supériorité numérique dès la 62ᵉ, l'OM a géré la fin de match, en posant le pied sur le ballon, même s'il y avait moyen d'en mettre probablement un de plus. Espérons que le 6ᵉ de Ligue 1 ne le regrette pas au retour, car Villarreal, certes en méforme, n'est certainement pas Gijon, ni Valladolid…

Les Flops d'OM-Villarreal

Marcelino, la fessée qui fait mal

À chacune de ses apparitions sur le grand écran du stade Vélodrome, l'entraîneur espagnol a pu constater, grâce à des sifflets nourris, que sa cote de popularité à Marseille était au plus bas, après son départ en catimini du club phocéen, mi-septembre. Incapable de bien faire tourner la machine marseillaise en début de saison, Marcelino a pu observer les progrès entrepris depuis quelques matchs par son successeur, Jean-Louis Gasset. Ce jeudi, l'équipe de Villarreal, touchée par un virus gastrique depuis le week-end dernier, a explosé dès la première mi-temps – 3 buts encaissés -, certes à cause d'individualités en-dedans – dont Yeslon Mosquera -, mais aussi parce que l'équipe phocéenne était bien préparée pour faire mal au 12 de la Liga. Incapable d'être dangereux en première période (0,10 xG) comme en deuxième (0,16 xG), Marcelino n'a pas su trouver la solution en cours de jeu, malgré les entrées à la 45ᵉ de Dani Parejo, Alexander Sorloth et Alberto Moreno, même si Villarreal a moins subi après la pause. Pris à la gorge d'entrée et giflé à quatre reprises sur 90 minutes, le technicien a vécu un véritable calvaire. Avant de se réveiller au retour ?

Mosquera en enfer

Prêté dans le club espagnol cet hiver par Wolverhampton, après l'avoir été à Cincinnatti (MLS) en première partie de saison, le Colombien de 22 ans a réalisé une performance cauchemardesque. Associé à l'ancien Marseillais Eric Bailly, lui plus solide, notamment sur les centres phocéens, Yeslon Mosquera s'est illustré dès le 2ᵉ but de la soirée de l'OM, en déviant dans ses propres filets une passe forte d'Amine Harit, déjà au préalable contrée par un de ses partenaires. Maladroit techniquement, l'international aux 3 sélections a plombé les siens ensuite en fauchant Ismaïla Sarr en pleine surface après avoir été pris de vitesse (3-0, 42ᵉ). Décalé en tant que latéral droit en deuxième période, le défenseur a pu observer aux premières loges le magnifique lob de Pierre-Emerick Aubameyang, son adversaire direct (59ᵉ). Un cauchemar.