OM : l’aveu déchirant de Payet

Malgré son rebond du côté de Vasco de Gama au Brésil et un plaisir retrouvé, Dimitri Payet semble toujours marqué par son départ de l'Olympique de Marseille.

Pour ses premiers mois dans le championnat brésilien, Dimitri Payet a réussi sa mission : maintenir le Vasco de Gama dans l'élite. Au moment d'aborder sa deuxième saison dans le club carioca, le Réunionnais espère passer un cap avec son club. “L'objectif, c'est d'abord le maintien et puis, si tout va bien, on visera une qualification pour la Libertadores. Ça serait un sacré trip d'aller jouer en Argentine, au Chili, en Bolivie.

Visiblement, l'ex-international français n'a pas perdu son amour pour l'OM, qu'il avoue suivre toujours de très, très près. “Je regarde tous les matchs, a-t-il concédé. J'en ai peut-être raté deux ou trois. Si je ne joue pas, je suis devant ma télé, comme un supporter normal. Je regarde tout, mais j'ai pris du recul. Je ne suis pas très objectif pour analyser ou commenter la saison et les matches de mes copains. J'étais dans leur vestiaire il y a seulement six mois. Il y a encore pas mal de joueurs avec lesquels j'échange régulièrement.

“Quand je suis arrivé, j'étais par terre”

Sans surprise, le fait d'avoir été poussé dehors par sa direction alors que Payet se voyait finir sa carrière dans la cité phocéenne, n'a toujours pas été digéré par le n°10. “Honnêtement, la plaie ne se refermera jamais, a expliqué le natif de Saint-Pierre. La rupture a été brutale et très difficile pour moi. Après, il faut vivre avec. Quand je suis arrivé, j'étais par terre. C'était difficile. Lors de la conf, c'était fini. Dans ma tête, je ne voyais pas où je pouvais rebondir. Merci au Vasco et aux supporters qui m'ont aidé à me relever. C'est leur amour qui m'a sauvé.

Au point que l'ancien joueur de West Ham songe à arrêter sa carrière. “Je ne voyais pas où je pouvais aller. En Ligue 1 ? Impossible ! Je ne voulais pas aller dans un club sans pression ni sans ambition. Je voulais un club chaud, où on me déteste si je ne suis pas bon. Donc, pour moi, c'était fini. Je me suis vu arrêter.” À 36 ans, Dimitri Payet est parti pour une seconde saison dans le championnat brésilien.

Mathieu Dumas
Arrivé dans le métier sur un coup de tête à la Peter Crouch, j'ai fait mes gammes chez la Fédération Française de la Lose (FFL) avant d'explorer, par la suite, un monde autre que celui de la défaite. Au fil des expériences, j'ai pris de la bouteille comme Sidney Govou, en gardant toujours la même passion. Mon mantra : produire des analyses au moins aussi bonnes que Jean-Marc Ferreri.