L'arbitre du Clasico OM-PSG, Benoît Bastien, s'est exprimé après le match. L'occasion pour lui de mettre les choses au clair sur deux décisions très contestées.
Désigné par la Ligue de football professionnel pour orchestrer dimanche l'affiche de la 27e journée de Ligue 1 entre l'Olympique de Marseille et le Paris Saint-Germain, remportée 2-0 par les joueurs de Luis Enrique, Benoît Bastien est sorti du silence au coup de sifflet final. Au centre de la “polémique”, l'arbitre a accepté de revenir, au micro de Prime Video, sur plusieurs faits de jeu qui auront jalonné les débats entre les deux rivaux.
Beraldo expulsé, une “évidence” pour Bastien
Parmi les décisions critiquées, l'expulsion avant la pause du défenseur central parisien Lucas Beraldo, sanctionné d'un carton rouge pour une poussette sur l'attaquant gabonais Pierre-Emerick Aubameyang. Pour Benoît Bastien, le doute n'est pas permis. Le Brésilien a annihilé une action de but.
“C'est mon assistant qui me dit qu'il y a une faute sur cette situation (…) Je suis alerté à juste titre par l'arbitre vidéo pour réanalyser l'action. On est dans un cas de potentiel carton rouge. Après visionnage, c'est une évidence que cette faute doit être sanctionnée d'un anéantissement d'une occasion nette de but. C'est une évidence dans le sens où le critère numéro 1, c'est la position des défenseurs en capacité d'intervenir. Au moment de la faute, la dynamique de l'action vers la profondeur, la capacité du joueur offensif à pouvoir continuer l'action et maîtriser le ballon et l'absence de défenseur en capacité d'intervenir sont les critères qui permettent de dire qu'il y a une occasion nette de but qui a été stoppée par l'intervention illicite de M. Beraldo.”
Henrique “influence sa capacité à pouvoir intervenir”
Benoît Bastien a également dû se justifier sur une autre décision, cette fois défavorable aux Marseillais. Peu avant l'heure de jeu, Jordan Veretout a trompé Gianluigi Donnarumma, mais le but a été refusé en raison d'une position jugée illicite de Luis Henrique. “Au moment de la frappe, Luis Henrique est en position de hors-jeu et de par sa très grande proximité avec Donnarumma, il influence forcément sa capacité à pouvoir intervenir. Le but est refusé. Au sens des lois du jeu, un joueur qui a une très grande proximité et qui influence la capacité d'un adversaire à intervenir – il est collé au gardien de but – sa position devient sanctionnable.”