L'Olympique de Marseille n'a pas su saisir sa dernière opportunité de rêver au podium de la Ligue 1 : le club phocéen a été battu 3-1 par le LOSC, à l'extérieur, grâce à des buts de Jonathan David, Rémy Cabella et Gabriel Gudmundsson.

Les Tops de LOSC-OM

David sans forcer

Auteur de 15 buts en L1 avant le début de la rencontre, le Canadien de ans a été plutôt discret en première période, même si sa vitesse fut une menace pour la défense phocéenne, comme sa capacité à trouver ses partenaires – Zeghrova a failli marquer à la 10ᵉ sur un bon décalage de Jonathan David. L'ancien joueur de La Gantoise s'est par contre agité au retour des vestiaires, avec un penalty provoqué après une transmission marseillaise ratée. Opportuniste, le numéro 9 a fait tourner la tête à Samuel Gigot, avant de prendre à contre-pied Pau Lopez (54e). Quinze minutes plus tard, le Lillois a bougé le défenseur tricolore dans un duel à la tête, avant de voir Rémy Cabella envoyer le ballon dans la lucarne phocéenne quelques secondes plus tard. Sans brio particulier, Jonathan David a été efficace et a assommé l'OM.

Le LOSC sans trembler

Moins angoissé que l'OM avant de débuter cette rencontre, le LOSC, qui pouvait se permettre de ne pas faire un bon résultat en regard de sa position au classement (4ᵉ), s'est finalement imposé dans une rencontre où le club nordiste a frissonné – mais pas tremblé – durant seulement 2 minutes. Soit entre la réduction du score phocéenne (82ᵉ) et le 3ᵉ but du LOSC (84ᵉ) sur une belle action collective, c'est-à-dire tout ce qui a manqué à l'OM, dont la production offensive est déprimante – lire plus loin. Légèrement dominateur dans la possession (54%), mais plus largement dans l'impression, l'écurie de Paulo Fonseca a été sérieuse, opportuniste – voir l'obtention du penalty -, efficace – 6 tirs cadrés, 3 buts – et logiquement récompensé par une victoire. Lille se hisse provisoirement à la 3ᵉ place de la Ligue 1, devant l'AS Monaco, et peut légitimement rêver de la 2ᵉ place de Brest, qui n'est (provisoirement) qu'à un point.

Les Flops de LOSC-OM

Une attaque marseillaise en berne

Après le feu d'artifice offensif lors de l'arrivée de Jean-Louis Gasset à l'OM, face à des équipes par ailleurs de petits calibres, le club phocéen est rentré dans le rang. Ce vendredi, Marseille a marqué un but, certes, mais cela a été l'oeuvre d'un cafouillage lillois – un défenseur ayant tiré sur un autre avant de voir le ballon rentrer dans les buts. Si, en seconde période, Pierre-Emerick Aubameyang, le plus dangereux des Phocéens, a raté un duel devant Lucas Chevalier, l'attaque phocéenne s'est surtout résumée à une action, en première période : Amine Harit a porté le ballon en transition, avant de décaler Luis Henrique avec une passe trop peu appuyée, et l'action s'est terminée avec une passe du Brésilien vers le portier lillois. Maladroit, emprunté et sans aucun réalisme, l'OM, qui semble fatigué, ne marque (presque) plus et inquiète beaucoup, avant de jouer Benfica en Ligue Europa.

L'OM, l'enjeu avant le jeu

L'Olympique de Marseille était-il intimidé par l'enjeu ? C'est l'impression laissée par les Phocéens lors de cette partie, qui devaient gagner pour croire encore à la Ligue des Champions. La première mi-temps a vu deux blocs bas se faire face, avec une possession à l'avantage des Lillois (58 %), mais sans grandes envolées, à part dans les dix premières minutes, et plutôt du côté de l'OM d'ailleurs. Comme le LOSC, Marseille misait tout, en théorie, sur le jeu en transition, pour trouver des espaces  dans la défense lilloise. Or, le LOSC, solidaire et compact, s'est rarement fait surprendre – sauf sur quelques pertes de balle qui n'ont rien donné – contrairement à l'OM, qui a pu compter sur un plutôt bon Pau Lopez – 3 arrêts dans les 45ᵉ premières minutes, aucun en deuxième période. Les hommes de Jean-Louis Gasset, qui sont apparus sans énergie et surtout sans idée, avec des individualités à la ramasse – Samuel Gigot, Azzedine Ounahi, Luis Henrique -, n'ont pas été dangereux en première mi-temps – 0,14 xG -, et pas beaucoup plus en deuxième – 0,83 xG. L'ouverture du score lilloise, en seconde période (54ᵉ), a appuyé le schéma suivant : le LOSC a tenu le ballon, sans que les Marseillais trouvent la solution pour répondre à la conservation de l'équipe de Paulo Fonseca. Et si l'OM a marqué, ce fut involontairement, via un cafouillage lillois. Peu séduisant dans le jeu – pour ne pas dire très décevant -, l'OM dit logiquement adieu à la C1 avec cette défaite, elle aussi logique.