Le Paris Saint-Germain s'est incliné à domicile sur le score de 3-2 face au FC Barcelone, ce mercredi soir, en quart de finale aller de Ligue des Champions. Raphinha a frappé deux fois, avant qu'Andreas Christensen ne donne l'avantage aux siens ; Ousmane Dembélé et Vitinha ont marqué deux buts en deux minutes pour le PSG.

Les Tops de PSG-Barça

Raphinha-Lewandowski, le duo qui martyrise la défense parisienne

Lamine Yamal un peu trop frais pour un tel rendez-vous – l'Espagnol a multiplié les touches inutiles et les oublis envers ses partenaires -, la menace, côté FC Barcelone, est venue de Robert Lewandowski et, surtout, de Raphinha. Le Polonais, qui a joué en point de fixation, a dominé dans le duel aérien – et en QI football – son vis-à-vis, Lucas Beraldo, mais a surtout fait un brillant travail d'orientation à destination de son partenaire brésilien, en lançant ce dernier dans la profondeur à chaque fois que c'était possible. L'ex-Rennais, ailier fuyant et insaisissable, a été une menace constante pour le PSG, notamment grâce à son impressionnante vitesse. À la 36e, l'ancien Munichois a récupéré le ballon devant Lucas Beraldo, a orienté sur le côté droit sur Yamine Lamal, qui a centré de l'extérieur du pied. Gianligui Donnarumma a dévié le ballon sans le capter, et Raphinha a conclu. En deuxième période, le joueur de 27 ans, passé du côté gauche au droit, a réceptionné une ouverture aérienne lumineuse de l'entrant Pedri pour foudroyer le portier parisien d'une reprise de volée sans contrôle, alors que le FC Barcelone était dans un temps faible. Défensivement intéressant, malgré les deux buts encaissés, et collectivement plutôt au point, le club catalan a brillé grâce à ses deux attaquants, dans un grand soir.

Un nouveau quart de finale spectaculaire

Après le match sublime de ce mardi entre le Real Madrid et Manchester City (3-3), en plus de l'affrontement – plein de polémiques arbitrales – entre Arsenal et le Bayern Munich (2-2), la Ligue des Champions a réservé un autre quart de finale de très haute qualité, avec ce PSG 2-3 FC Barcelone. Les deux formations, qui ont multiplié les tirs au but – 18 pour Paris, 15 pour le Baça -, avec des xG (chances de but) plutôt élevés – 1,24 pour le PSG, 1,73 pour le Barça -, n'ont eu de cesse d'attaquer, en provoquant des erreurs adverses, et sans laisser beaucoup de temps morts. D'une façon générale, la multiplication des buts chez toutes les écuries – petite exception avec Dortmund, qui n'a marqué qu'une fois contre l'Atlético Madrid (2-1) – indique qu'aucun favori ne se dégage nettement et que toutes les formations sont perfectibles. Cela rend très incertain à la fois le résultat final de ces doubles confrontations, et l'identité du futur vainqueur. Le PSG, avec sa courte défaite de ce mercredi, ne s'est en tout cas pas mis dans les meilleures conditions pour atteindre les demi-finales.

Les Flops de PSG-Barça

Beraldo, l'expérience en défaut

Alors certes, le Brésilien de 20 ans n'a pas tout mal fait : sa faute cynique sur Jules Koundé pour arrêter une transition barcelonaise à la 88e a permis à son équipe de ne pas encaisser un nouveau but, et la précision de son intervention sur Lamine Yamal, à la 42e, a arrêté, là encore, une attaque qui s'annonçait dangereuse pour l'arrière-garde du leader de la Ligue 1. Mais que de difficultés pour Lucas Beraldo ce mercredi soir ! Dominé la majorité du temps dans le duel aérien par Robert Lewandowski, le Parisien, transféré en janvier dernier depuis le Brésil, a de surcroît ouvert des espaces dans son dos en sortant sur le Polonais, ce qui a largement profité à Raphinha durant tout le match. Un peu moins sollicité dans la période forte du PSG, au retour de la mi-temps, Lucas Beraldo n'a pas cadré l'appel de l'ancien joueur de Rennes, bien lancé entre lui et Nuno Mendes, sur le 2e but du FC Barcelone. Peu expérimenté pour un tel rendez-vous, le défenseur central devra se ressaisir pour le retour.

Donnarumma interroge

Battu trois fois ce mercredi soir par le FC Barcelone, l'Italien ne peut être attaqué sur la superbe reprise de volée sans contrôle de Raphinha (62e). Mais sur les deux autres buts, l'ancien portier de l'AC Milan est loin d'être irréprochable. Inutile dans le jeu au pied – le contraste avec Marc-André ter Stegen a été probant -, Gianluigi Donnarumma s'est également signalé par son manque d'assurance dans les sorties. Sur le premier but, le gardien dévie un centre fuyant sans le capter, alors que l'extérieur du pied de Lamine Yamal semblait peu puissant, quoique dangereux. Surtout, le géant (1,96 m) est coupable sur le dernier but du Barça : sur corner, Andreas Christensen a été trouvé à l'entrée de la petite surface du gardien de but pour placer une tête. Le Parisien de 25 ans, qui n'était pas gêné par un adversaire, aurait pu s'imposer dans les airs, sur une balle a priori à sa portée. Le PSG n'a pas encaissé de buts sur des erreurs évidentes ; mais un gardien de cette envergure et de ce niveau, en théorie, doit faire plus, en particulier en quart de finale de Ligue des Champions. Sa faiblesse coûte à Paris, ce mercredi.