Au bout du suspense et des efforts, l'Olympique de Marseille a battu Benfica (1-0), avant de s'imposer lors de la séance des tirs au but (4-2). Le club français, 9ᵉ de Ligue 1, jouera les demi-finales de la Ligue Europa contre l'Atalanta Bergame.

Les Tops d'OM-Benfica

Balerdi-Aubameyang, les indispensables

L'Argentin et le Gabonais sont les deux hommes forts de l'OM ce jeudi, avec également Geoffrey Kondogbia, précieux au milieu de terrain pour ratisser les ballons. En forme depuis le début de la saison, Leonardo Balerdi a fait un match très impressionnant, en n'étant jamais en difficulté d'un point de vue défensif, et surtout en apportant sa qualité de passe – exceptionnelle pour un central – au jeu offensif très timide de l'OM. De son côté, Pierre-Emerick Aubameyang, longtemps frustré, a peu été trouvé par ses partenaires – 49 ballons touchers en 120 minutes de jeu. Mais l'ancien Gunner, indispensable, a délivré la seule passe décisive de la rencontre, après un superbe travail sur le côté gauche. Sans lui et l'Argentin, Marseille n'aurait pas atteint la séance de tirs au but.

Le Vélodrome, fidèle à lui-même

Dans la semaine, devant les médias, Jean-Louis Gasset comme les joueurs ont demandé le soutien du public phocéen, pour pouvoir réaliser l'exploit. Le stade Vélodrome a répondu présent, déjà longtemps avant le début du match – c'était animé aux abords du stade – et a port les Marseillais, progressivement épuisés. Bruyant quand les locaux avaient le ballon, strident quand ce fut au tour de Benfica – 46 % de possession -, l'Orange Vélodrome a été un grand 13e homme : et quand il le fait, ce stade impressionne.

Trubin a longtemps dégoûté l'OM

Le géant ukrainien de 22 ans a fait enrager pendant longtemps les Phocéens. Si le portier de 1,99m a peu été sollicité en première période – 6 tirs, 1 cadré, 0,49 xG -, cela a été le cas en deuxième mi-temps, en particulier sur un tir au point de penalty de la part de Geoffrey Kondogbia au milieu de la période. Anatoliy Trubin s'est rapidement allongé malgré sa taille pour stopper un ballon puissant dans ses pieds. Après trois arrêts, le rempart s'est fissuré, finalement, devant une tête de Faris Moumbagna (79ᵉ), et a été moins décisif que Pau Lopez – étonnamment ! – lors de la séance de tirs au but. Mais, assurément, ce portier ira loin.

Les Flops d'OM-Benfica

Moumbagna, buteur exaspérant

Entré en jeu à la 60ᵉ minute de jeu, le Camerounais a exaspéré les observateurs comme les supporters phocéens. Tancé à plusieurs reprises dans les médias par Daniel Riolo, depuis son arrivée à Marseille en janvier dernier, Faris Moumbagna ne convaincra pas ses contempteurs après sa prestation du soir. Si l'attaquant de 23 ans a marqué un but ultra-précieux de la tête (79ᵉ), grâce à un joli déplacement depuis la droite vers le centre pour devancer son vis-à-vis, l'ex-joueur de Bodo/Glimt a surtout fait preuve d'une faiblesse technique assez hallucinante à ce niveau. Ratant la plupart de ses remises et de ses passes, le Phocéen, décalé sur le côté droit après l'entrée de Joaquin Correa, a eu du mal à conduire proprement la balle (!), avant de carrément oublier le ballon derrière lui sur un contre prometteur de l'OM… Pour 8 millions d'euros – son prix d'achat -, ça fait très cher.

Le grand plongeon physique de l'OM

C'est assurément grâce à son mental que l'équipe de Jean-Louis Gasset a pu se qualifier au prochain tour de la Ligue Europa. Car, physiquement, l'Olympique de Marseille a été au bout de ses forces. Samuel Gigot, à peine revenu de blessure, a tiré la langue tout le match, comme Leonardo Balerdi, qui a ressenti des crampes, avant que le sur-actif Jordan Veretout passe la fin du match au sol, sans force. Marseille s'est qualifié pour les demi-finales, avec bonheur, mais l'effectif va-t-il tenir la cadence de cette fin de saison européenne ? Pas sûr…