Equipe de France : le top 5 des solutions de la rédaction pour remplacer Didier Deschamps !

Au lendemain de l’élimination de l’équipe de France face à l’Espagne en demi-finale de l’Euro 2024 (2-1), le cycle Didier Deschamps n’a jamais semblé aussi proche de sa fin, 12 ans après sa nomination à la tête des Bleus. Confirmé par le président de la FFF Philippe Diallo, Deschamps devrait toutefois rester en poste jusqu'en 2026, date de la fin de son contrat. C'est dans ce contexte que la rédaction de Top Mercato s’est réunie pour dresser une liste de cinq alternatives potentielles qu'elle aurait aimé voir prendre la tête de la sélection tricolore.

Avant de penser au futur, quelques précisions importantes sur le passé et le présent. Si Deschamps est aujourd’hui incontestablement le plus grand sélectionneur de l’histoire des Bleus grâce au titre de 2018 puis aux finales de 2016 et 2022, la période dorée de l’équipe de France semble aujourd'hui révolue. Bien que l’actuel entraîneur tricolore mérite respect et considération pour ses accomplissements et que le vivier soit toujours de qualité – même si moins riche qu’autrefois –, le visage des Français a changé. Si les Bleus n’ont jamais été pleinement séduisants sous Deschamps, ils ont presque toujours été cohérents. Néanmoins, à l’Euro et dans une moindre mesure lors de la dernière Coupe du monde, rien n’a été maîtrisé. Un constat qui provoque donc une réflexion autour du sélectionneur, qui pourrait déboucher sur un choix radical à moyen terme. Voici les cinq prétendants.

Christophe Galtier, pour la continuité

Aujourd’hui sous contrat avec Al-Duhail (Qatar) et potentiellement attendu du côté d’Al-Ittihad (Arabie Saoudite), Christophe Galtier pourrait faire office de choix pertinent pour la succession de Didier Deschamps. Parce qu’il est le garant d’un football équilibré, le plus souvent en 4-4-2, qui vise à piquer en transition, l’ancien entraîneur du PSG adoptera un style dans la continuité de celui de Deschamps. Si certaines adaptations seraient toutefois à observer et qu’il reste l’inconnu de son statut pour gérer une telle sélection, ce qui lui avait parfois fait défaut à Paris, la candidature de Galtier pourrait prendre du poids auprès du président de la FFF Philippe Diallo. D’autant que le principal intéressé ne s’en est jamais caché, entraîner les Bleus représente pour lui « un rêve ».

Christophe Galtier, PSG Paris Paris SG
Crédits photo : IconSport

Rudi Garcia, pour l’opportunité

Libre depuis son départ de Naples en novembre 2023, Rudi Garcia incarne l’un des entraîneurs français les plus marquants de ce siècle. S’il est souvent contesté à cause de certaines fins d’aventures houleuses ou par le fait d’avoir entraîné des clubs concurrents, l’ancien entraîneur du LOSC a des résultats qui parlent pour lui. Champion avec Lille en 2011, un passage réussi à l’AS Roma entre 2013 et 2016, finaliste de la Ligue Europa avec l’OM en 2018, demi-finaliste de C1 avec l’OL en 2020… Le CV est rempli, varié et régulier, ce qui pourrait lui offrir l’opportunité d’endosser le costume de sélectionneur des Bleus. Bien que son profil ne devrait pas figurer tout en haut de la liste du président de la Fédération, sa faculté à faire progresser ses joueurs et à tirer le plein potentiel de son équipe devrait néanmoins à minima inviter à la réflexion.

Rudi Garcia Naples
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Franck Haise, pour la nouveauté

Récemment nommé à la tête de l’OGC Nice, Franck Haise est incontestablement l’un des meilleurs entraîneurs français actuellement. S’il semble aujourd’hui difficile de l’imaginer à la tête des Bleus quelques semaines seulement après avoir signé son contrat avec les Aiglons, la possibilité pourrait s’ouvrir en juillet 2026, date de la fin du contrat de Deschamps. Reste à savoir aujourd’hui si Haise est capable d’évoluer et de performer ailleurs que dans son cocon lensois, ce qui pourrait donner un indicateur sur son aptitude à prendre ou non les rênes de la sélection. Si sa faculté à gérer des joueurs de grandes renommées n’a jusqu’ici pas été démontrée, voir le meilleur entraîneur français des dernières années à la tête de l’équipe de France paraîtrait toutefois relativement logique. De plus, le style intensif et vertical du Normand trancherait avec celui de Didier Deschamps et pourrait permettre aux Bleus de retrouver un caractère attractif qu’ils ont aujourd’hui totalement perdu.

Franck Haise Nice OGCN
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Thierry Henry, pour la surprise

Sélectionneur de l’équipe de France espoir et de l’équipe de France olympique, Thierry Henry n’est aujourd'hui pas destiné à prendre la tête des A. Toutefois, quoi de plus normal que de sonder le numéro deux pour prendre la succession du numéro un ? En cas de bons résultats aux JO, la question pourrait rapidement sembler plus légitime qu’elle ne l’est actuellement. Bien que ses expériences manquées à Monaco (2018-2019) et à Montréal (2020) ne plaident pas en sa faveur, il paraît toutefois important de nuancer, le poste d'entraîneur étant bien différent de celui de sélectionneur. Cependant, sa candidature étant soumise à sa réussite à court et moyen terme avec les Bleus olympiques et les Bleuets, Henry ne fait aujourd’hui pas office de favori pour prendre la potentielle succession de Deschamps.

Zinédine Zidane, pour l’évidence

Il est celui que toute la France attend. Sans club depuis 2021 suite à son départ du Real Madrid, Zinédine Zidane attend patiemment une nouvelle opportunité à la hauteur de ses ambitions. Fortement intéressé par le poste de sélectionneur de l’équipe de France, le champion du monde 98 avait semble-t-il été déçu de ne pas avoir été sondé en 2022 lors de la dernière prolongation de Didier Deschamps. Deux ans plus tard, alors que la fin de cycle semble inéluctable, Zidane est toujours sans club. Un heureux hasard qui pourrait rapidement faire réfléchir les deux partis et qui devrait inviter la Fédération à penser sérieusement à cette opportunité. D'autant plus que cette dernière coche absolument toutes les cases, qu’elles concernent l'attente du grand public, celles du palmarès récent ou de la gestion d’un vestiaire ronflant.

Zinédine Zidane
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Si la liste ne reprend que des entraîneurs français, l'idée d'accueillir un sélectionneur étranger devra toutefois être considérée à sa juste valeur. À l’image de l’Italien Carlo Ancelotti longtemps attendu à la tête de la sélection brésilienne, l’équipe de France aurait tout intérêt à se tourner vers ce type de profil si aucun entraîneur français n’est apte à reprendre la tête des Bleus. Néanmoins, pour y parvenir, il faudra d’abord que l’ère Deschamps prenne fin, ce qui ne semble pas d'actualité si l'on se fie aux récentes sorties de Philippe Diallo.

Matthias Ribeiro
Journaliste passionné par le jeu et la tactique passé par So Foot, Coparena et L'Équipe.