L’attitude des dirigeants de l’Olympique de Marseille à l’égard de certains joueurs a fait sortir de ses gonds le quotidien régional.

À l’image de ce que vit actuellement Chancel Mbemba, écarté de l’équipe première et désormais mis à pied, l’Olympique de Marseille ne fait pas dans la demi-mesure lorsqu’il s’agit de laisser sur la touche ses joueurs plus désirés. Comme le Paris Saint-Germain, le club des Bouches-du-Rhône a créé un loft composé de ces footballeurs invités à s’entraîner avec la réserve le temps de se trouver un nouvel employeur. En font partie le défenseur central congolais mais également Pau Lopez, Jordan Veretout, Samuel Gigot ou encore Ulisses Garcia.

“On est bien loin des valeurs de l’olympisme”

Décidé à taper du poing sur la table afin de relancer l’institution, après une pénible saison 2023-2024 terminée à la 8e place de la Ligue 1 et sans trophée ni qualification européenne, Pablo Longoria prend cher dans les colonnes de La Provence. Dans son édito du mercredi, le journaliste Alexandre Jacquin charge le président espagnol et l’état-major phocéen, regrettant un manque de respect et de considération avec les soldats du passés aujourd’hui déchus. “L’hiver dernier, la méthode employée pour pousser Jonathan Clauss vers la sortie n’était pas plus glorieuse (…) Qui a tort ? Qui a raison ? Chacun aura son avis sur la question. En revanche, l’image de l’OM en prend encore un sacré coup. On est bien loin des valeurs de l’olympisme, même quand on s’appelle l’Olympique de Marseille.”

Nos confrères enfoncent le clou dans un article consacré aux stars du club devenues persona non grata. Le journal brosse la liste de ceux qui ont fini par être déclassés, et ce depuis la prise de fonction de Pablo Longoria en 2021. Sont notamment évoqués Dimitri Payet, Steve Mandanda, Mattéo Guendouzi et Alexis Sanchez. “Les footballeurs olympiens, cajolés à leur arrivée, sont rarement repartis dans la sérénité, et Mbemba, Lopez, Gigot et Veretout peuvent en témoigner. Sans écrire que tout est faux ou que les victimes étaient des Saints en crampons, les fuites deviennent méthodiques, presque institutionnelles, une fois qu’un joueur n’est plus désiré.”

Le quotidien régional conclut sur le sujet : “L’une des fortes volontés, extrêmement louable, de Pablo Longoria à la tête de l’OM, est d’ailleurs de placer l’institution au-dessus de tout. Quitte à ce qu’elle écrase ses enfants les plus brillants quand elle juge qu’il est temps de se dire adieu.”