Après un nouveau succès à Lyon dimanche soir (2-3), l'Olympique de Marseille occupe la tête du championnat, à égalité avec le Paris Saint-Germain et l'AS Monaco. Pour autant, des progrès restent encore à faire pour les hommes de Roberto De Zerbi.

Au courage et grâce à une force de caractère incroyable, l'OM est parvenu à décrocher un succès très important pour le reste de la saison sur la pelouse du Groupama Stadium dimanche soir, en clôture de la 5ème journée de Ligue 1. Réduits à dix dès la cinquième minute après l'expulsion de Leonardo Balerdi, les Phocéens ont tenu défensivement, grâce notamment à un immense Geronimo Rulli, et un bloc défensif compact.

Pour autant, Bernard Casoni, passé par le club entre 1990 et 1996, n'a visiblement pas été rassuré par l'arrière-garde marseillaise. “Cette équipe performe plus offensivement que défensivement, a-t-il expliqué à nos confrères de La Marseillaise. On a vu un match incroyable face à Lyon, mais ils auraient pu prendre plus de buts. Bien sûr que le scenario a rendu la tâche plus complexe, mais ils ont concédé beaucoup d’occasions.

“Rulli masque les approximations défensives”

Un autre ancien défenseur de l'OM, Christian Caminiti, estime même que Geronimo Rulli cache quelque peu la forêt. “Une équipe qui joue le haut de tableau en L1 doit avoir un bloc central solide, a-t-il expliqué. Les gars doivent se connaître par cœur. C’est compliqué de mettre au point une charnière stable.

Et l'ancien coach de 65 ans de conclure : “Mettre Kondogbia dans l’axe, ça va bien deux fois, mais ça ne fera pas toute la saison comme ça. Pour le moment, Rulli masque les approximations défensives. Et c’est dommage d’avoir mis Chancel Mbemba dans le loft, car il avait du métier.

Roberto De Zerbi n'est pas aidé par les blessures et les suspensions depuis le début de la saison. Successivement, Lilian Brassier, Leonardo Balerdi, Derek Cornelius et Quentin Merlin ont manqué à l'appel. Avec la longue blessure de l'ancien Nantais, le technicien italien doit faire avec Ulisses Garcia et Pol Lirola, poussés vers la sortie tout l'été, comme seuls latéraux de métier.